Eglise de Bonrepos-Riquet

Jusqu’à la Révolution Française, les paroissiens de Bonrepos se rendaient à l’église de Saint-Jean-de-Mongague au nord-est du village, à l’emplacement actuel du château d’eau. L’édifice, qui avait survécu aux évènements des Guerres de Religion (incendies par les huguenots en 1570 et 1593), dut être abandonné au début du 19^ième siècle par faute d’entretien. On utilisa alors une des granges du château, transformée en espace cultuel pour l’occasion et consacrée à Saint Loup, patron de l’ancienne chapelle du Château détruite au 18^ième siècle.

En 1891, une nouvelle église à nouveau consacrée à Saint Loup fut construite sur un terrain de 450 mètres carrés, évalué à 270 francs de l’époque (environ 1100 € de nos jours) lors de l’inventaire effectué par l’Etat le 5 mars 1906 consécutivement à la loi du 9 décembre 1905 relative à la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Les dépenses de construction s’élevèrent à 26 151,25 francs (environ 106 173 €). (Conversion Ancien Francs euro issue du site de l’Insee pour tenir compte de l’érosion monétaire due à l’inflation. Ainsi le pouvoir d’achat de 1 Ancien franc en 1906 est donc le même que celui de 4,06 Euros en 2021.)

Le premier curé qui officia dans ce nouveau lieu de culte fut Ambroise Jean Pierre Lajous, né à Toulouse le 6 mai 1868. Toujours suivant la loi 9 décembre il lui fut accordé par L’Etat une allocation ecclésiastique jusqu’en fin 1913.

Construite à la fin du 19^ième siècle, l’architecture de l’église s’inspire de l’art gothique. Elle est implantée de façon que le chœur soit à l’est et le porche à l’ouest (principe de l’orientation de la lumière, donc du soleil, comme symbole du Christ).

L’édifice est entièrement construit en briques. Son porche est surmonté d’un clocher flèche contenant deux cloches.

En entrant à gauche de l’entrée principale se trouve un bénitier en marbre rouge surmonté de la statue de Saint Joseph, et sur la droite une petite chapelle avec les fonts baptismaux en marbre blanc et une Vierge à l’oiseau (représentation de la Vierge assez rare).

Avant cette chapelle sous la statue de Sainte Germaine de Pibrac se trouve une châsse contenant une relique de la sainte.

La nef a une longueur d’environ 14 mètres. Sur le côté gauche se trouve la chaire en marbre blanc avec sculpture d’art gothique.

Le chœur, pavé de marbre rose et blanc, est séparé de la nef par une balustrade (la sainte table) en marbre rouge provenant très vraisemblablement des carrières de Caunes Minervois dans l’Aude, exploitées depuis l’Antiquité et toujours en activité.

Le maître autel est, comme la chaire, de style gothique en marbre blanc. Il est surmonté d’un ciborium.

A droite dans le chœur on peut voir une statue en bois doré du XVIII^ième siècle représentant sans doute Saint Laurent premier diacre du pape Sixte II.

Le vitrail au levant représente le Christ Sauveur du monde, tenant le monde dans sa main gauche et le bénissant avec sa main droite. De chaque côté il y a six vitraux représentant les 12 apôtres. Au couchant la rosace représente Saint Loup en évêque. Ils ont été créés et réalisés dans l’atelier toulousain sous la direction et la signature de Louis Victor Gesta, peintre-verrier toulousain (1828 – 1894).  Chaque vitrail est un don privé, au bas duquel, on peut lire le nom des donateurs. Vous trouverez à droite en entrant un cadre avec quelques précisions sur les vitraux.

Chaque 15 août pour l’Assomption, au cours d’une messe précédée d’une procession dans le parc du château, une bénédiction est donnée aux familles sous le patronage de Notre Dame des Enfants, dont la statue se trouve à droite près de la chapelle contenant la statue du Sacré Cœur de Jésus. Sur le pilier de gauche vous pouvez voir une statuette représentant l’Enfant Jésus de Prague (L’histoire de cette statuette mérite d’être connue).

La chapelle de gauche est consacrée à la Vierge Marie avec une belle statue de la Vierge et une icône de Notre Dame du Perpétuel Secours très intéressante par sa représentation du « pressentiment de la Passion du Christ ». A l’entrée à droite près du buste du Saint Curé d’Ars se trouve une relique de Sainte Rose de Lima. Sur le mur extérieur la statue représentant notre Dame de Lourdes provient du château acquis en décembre 2007 par la mairie de Bonrepos-Riquet.