Chef-lieu de canton où l’offre touristique valorise les mondes souterrain, animal, végétal. La ville est attractive, riche de son histoire, de son patrimoine et de ses événements culturels. Les roses et les troglodytes ont apporté une renommée internationale, les carrières de falun servant d’écrin à la reine des fleurs lors du rendez-vous annuel des Journées de la Rose initié depuis 1959 ! Quant au Bioparc, c’est un zoo pas comme les autres où la sauvegarde des espèces et la préservation du milieu naturel vont de pair.
Il y a environ 20 millions d’années, au miocène, la Mer des Faluns occupait le territoire de Doué-la-Fontaine dont le principal témoin aujourd’hui est l’épaisse couche de calcaire coquillier formant le sous-sol. C’est dans ce falun que l’homme creusa autant pour habiter que pour exploiter la pierre. Une industrie du sarcophage est attestée dès l’époque mérovingienne, de nombreux habitats troglodytiques dès le Moyen-âge et des carrières d’extractions ensuite.
Les témoignages du temps passé semblent insuffisants pour affirmer l’existence d’une véritable agglomération gallo-romaine. A l’inverse le Haut Moyen-âge voit naître une activité économique et religieuse intense. Les découvertes archéologiques qui jalonnent l’urbanisation du XXème siècle et les textes anciens révèlent la présence d’un groupe ecclésial du VIIème siècle (baptistère Saint-Jean et église Saint-Léger) antérieur aux monuments religieux encore visibles aujourd’hui.
Un trésor archéologique se trouve sur la commune ; la « Maison Carolingienne », datée vers 900. C’est l’un des rares édifices civils de l’époque carolingienne préservés à l’échelle nationale. Dans la grande aula un mur de refend accueille des vestiges de cheminée, là encore rare exemple connue en France pour le Xème siècle. L’édifice est emmotté lors des conflits opposant le Comte d’Anjou et le Comte de Blois.
Foulque Nerra se rend maître de Doué au XIème siècle et construit une nouvelle forteresse. Le village est doté d’une enceinte ce qui favorise l’essor économique. Deux églises sont consacrées en mars 1040 par l’évêque d’Angers, Hubert de Vendôme : l’église Saint-Denis, dont il ne reste que quelques vestiges, et l’église Saint-Pierre, église paroissiale entièrement rebâtie au XVème siècle.
Le XVIIIème siècle apporte, à travers les actions du Baron Foullon notamment, une nouvelle prospérité et de nombreux travaux d’urbanisme. L’activité artisanale et agricole est importante et l’on compte 20 foires et marchés chaque année. Le commerce du fer et celui des toiles sont très actifs et la ville acquiert une dimension nationale grâce aux pépinières du Baron.
Joseph François Foullon est l’Intendant militaire, puis des Finances de Louis XVI. Il aménage sur la commune la fontaine avec lavoir et abreuvoir et le Champ de Foire nécessaire à l’expansion du commerce. Il développe surtout, avec l’aide éclairée d’un jardinier royal, la culture des roses qui fait aujourd’hui la réputation internationale de Doué-la-Fontaine. Les pépinières sont installées à Soulanger où il fait bâtir un château et planter 500 000 peupliers d’Italie. Les superbes écuries, seul élément restant du château aujourd’hui, abritent actuellement le musée Aux Anciens Commerces.
Le 1er octobre 1964, les communes de Doué, Douces et Soulanger fusionnent.
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