L’ancienne maison commune, dite beffroi a été le siège du pouvoir civil du XVIe siècle jusqu’en 1892 : l’architecture Renaissance est incarnée par son horloge extérieure qui porte le millésime 1516.
Surnommée « beffroi », l’ancienne maison commune a accueilli les assemblées de la communauté des années 1550 à la Révolution, puis a fait office de mairie jusqu’en 1892. Elle surmonte le portail donnant sur la place Camille-Desmoulins, principale entrée du bourg, dont l’existence est attestée depuis le XVe siècle.
Probablement donné à la communauté en 1516, cet ancien poste de garde a fait l’objet de travaux d’aménagements documentés à partir de 1552, d’abord pour l’horloge confiée à un artisan vitrollais. Son cadran a été placé sur un relief commémorant la date de 1516 et orné de deux génies ailés sur un fond de cuir découpé, dans le plus pur style maniériste de la Renaissance. La façade et son clocheton ont été entièrement remodelés en 1643 par le maçon Jean Gaffarel, tels qu’ils se voient aujourd’hui, avec une fenêtre à croisée éclairant la salle principale, une demi-croisée indiquant le puits des poids de l’horloge, une fenêtre bâtarde sous le toit servant au cabinet des archives. Le tout est couronné de gargouilles sculptées à tête de lion. Des créneaux ont disparu, ainsi que les trois pyramidions effilés du clocheton.
En 1662 une seconde horloge, côté rue Victor Hugo, est venue marquer la course du temps sur un délicat cadran probablement ciselé par le maçon Laurent Arvel. Elle a occasionné la mise en place d’un nouveau mécanisme, toujours conservé et présenté dans la salle, reliant les deux montres par un système d’engrenages et d’arbre de transmission traversant les pièces. Le monument se distingue donc par ce double dispositif horloger, dont la pièce principale datant de 1740 est toujours en action, avec une autonomie de deux jours. Elle est animée par un mouvement rotatif et alternatif, munie de deux tambours avec un poids de 7 kg pour le mouvement horaire et un de 20 kg pour le mouvement sonore. Ces poids descendent dans un puits de 12 m, en partie souterrain. La réhabilitation de ce système a duré 2 ans, de 1992 à 1994, réalisée par l’association des Amis de Marignane et de la Provence qui siégeait dans le monument depuis 1965.
Restaurée entre 1986 et 1996, la maison commune révèle encore de nombreux et curieux détails comme un ensemble de gravures dans la pierre, visibles à l’intérieur comme à l’extérieur.
Des visites sont organisées ponctuellement par l’association en partenariat avec l’Office de Tourisme. Toutes infos sur le site internet de l’Office de Tourisme.
Source Patrick Varrot, historien d’art – Février 2021
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