La commune de Rou-Marson résulte de la fusion de trois villages : Rou, Riou et Marson, réunis par ordonnance royale en 1846. Connue comme « Capitale de la Fouée », Rou-Marson recèle un patrimoine tant historique que naturel : églises romanes, château néo-renaissance, habitats troglodytiques, lavoirs, sentier botanique et milieux aquatiques riches en biodiversité…
Situés le long de l’ancienne voie romaine menant de Saumur à Doué-la-Fontaine, les deux villages de Rou et Riou ont la même étymologie : leur nom vient du latin rivus, « ruisseau », sans doute à cause de la proximité de plusieurs petits cours d’eau. Marson doit probablement son nom à son étang : l’antique racine linguistique marr, désignant une étendue d’eau.
Au Moyen-âge, chacun des trois villages possédait son château seigneurial. Il n’en subsiste rien à Rou, une tour partiellement en ruines à Riou. Le château de Marson, de style néo-renaissance, a été reconstruit au XIXème siècle sur les bases de l’ancienne forteresse médiévale. Le bâtiment, réplique miniature du château d’Azay-le-Rideau, est l’œuvre de l’architecte Charles Joly Leterme. Dans les années 1930, une piscine Art Déco, ornée de mosaïques, a pris place dans le parc du château.
Les petites églises romanes de Rou (église Saint-Sulpice) et de Marson (église Sainte-Croix) présentent une architecture à la fois rustique et harmonieuse. Elles sont toutes deux dotées d’un simple clocher-mur.
À Rou-Marson l’eau est reine et les lavoirs sont baptisés fontaines. Chaque village possède la sienne : la fontaine de Rou, la fontaine de Balloire à Riou et la fontaine de Godebert à Marson. Ces zones humides abritent une végétation très riche, présentée sur les panneaux du sentier botanique de la commune. Un circuit de randonnée de 8 km permet également de découvrir les charmes secrets de ce village.
Autour de l’étang de Marson se succèdent roselières, chênaies et clairières. Celles-ci procurent le gîte et le couvert à une belle diversité d’espèces animales et végétales, dont certaines sont aujourd’hui protégées. Ce milieu naturel offre aussi un lieu stratégique de reproduction pour les amphibiens. Un crapauduc a ainsi été réalisé afin de permettre aux batraciens de traverser sans danger la route qui longe l’étang, lors de leur migration annuelle pour se reproduire.
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