Fin XVIIe, début XVIIIe, seule la charité individuelle soulageait l’infortune, la pauvreté, la maladie ou la vieillesse au Puy Notre Dame. Les miséreux furent pourtant l’objet à cette époque de toutes les attentions, grâce au curé Hénault. Il créa en 1706 une confrérie de Charité, composée de quelques membres du Clergé et de dames charitables de la paroisse, qu’il nomme Providence, (en lien vraisemblablement avec l’Hospice de la Providence fondé par Jeanne Delanoue en 1704 dans le Saumurois), .
Des quêtes et donations permirent à la confrérie d’acquérir sur le chemin de Cix, une petite maison, près du couvent des Cordelières, pour garder le linge et les meubles nécessaires à l’administration. Mais cette humble demeure, ne permettait pas d’accueillir les plus abandonnés.
L’élection en 1711 de Marie Elisabeth Le Bascle, par l’Assemblée Générale de la confrérie, en tant que Supérieure de l’institution, fut sans nul doute, l’évènement déclencheur du projet. Elle était l’épouse de l’homme le plus puissant alors du Puy Notre Dame, René Luc Gibot, Chevalier et Seigneur du Moulinvieux, La Haye et Chavannes, dont ils habitaient le château. L’idée d’un Hôpital-Hospice où recueillir malades, vieillards et infirmes, commence alors progressivement à faire son chemin au sein de la petite cité médiévale.
La fondation de l’Hopital-Hospice de la Providence du Puy Notre Dame prend forme en 1716, quand “Monsieur et Madame de Chavannes”, achètent une maison et un jardin dans le faubourg de la Paleine. Le Puy Notre Dame, ainsi nanti d’un “petit Hôtel-Dieu”, ne fit que s’agrandir au cours des années grâce aux dons et legs. En 1719, 2 maisons attenantes et leurs jardins furent acquis, et en 1724, Toussaint Bruneau, bourgeois bienfaiteur de la commune, fit un don pour la construction de 2 salles pour les malades, l’une pour les hommes et l’autre pour les femmes. Marie Elisabeth Le Bascle posa le 16 Décembre 1727 la première pierre de la Chapelle mitoyenne à l’Hôpital, dédiée à Sainte-Anne, Saint-Claude, Sainte-Elisabeth et Saint-Bruno. Cette chapelle fut bénie par l’Évêque de Poitiers le 10 décembre 1728. On fit venir 2 religieuses de la Providence de Saumur, pour compléter la dévotion des bénévoles, qui ne suffisaient plus à assurer le service de l’Hôpital.
Au décès de Marie Elisabeth Le Bascle le 29 Aout 1741, les religieuses de la Providence prirent alors en main l’Hôpital-Hospice, le développèrent, et y ouvrirent une école gratuite pour des jeunes filles pauvres dans une petite maison attenante, et ce jusqu’en 1792. Les religieuses furent alors chassées par les révolutionnaires, et des laïques en prirent la Direction, dont une demoiselle Marguerite Pasquier, originaire du Puy.
L’existence de l’Hôpital n’a été reconnue par lettre patente qu’en Octobre 1775, et de nouveau par décret en 1806. Ce n’est qu’en 1852, que de nouvelles religieuses, venues de la Communauté de Sainte-Marie d’Angers, prirent le relais jusqu’au début du XXe siècle, où l’Hôpital et l’Ecole furent laïcisés (vraisemblablement suite à la Loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat de 1905).
Dès le 16 août 1914, seulement 2 semaines après le début de la Guerre, l’hécatombe de blessés évacués à l’arrière du front, oblige la transformation d’une partie de l’Hospice en ambulance. La municipalité prend alors en charge les produits pharmaceutiques et le salaire d’une femme aide-soignante. L’ensemble des bâtiments a ensuite été vendu à des particuliers, c’est aujourd’hui une propriété privée.
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