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A l’extrémité des rues Hoche et Nantilly, elle se dresse devant nous, avec sa façade largement romane, d’une extrême sobriété. L’église Notre-Dame de Nantilly, édifiée à la fin du XIe siècle pour ses parties les plus anciennes, est la « vénérable favorite » du roi Louis XI, au XVe siècle. Jusqu’à la Révolution, elle fut officiellement l’unique église paroissiale de la ville de Saumur. Partons à sa visite !
Vous découvrez tout d’abord un porche scandé de quatre lourds contreforts, avant d’arriver sous la tribune d’orgue. Vous disposez alors d’une vue magnifique sur la nef romane, d’une ampleur exceptionnelle, large de 13 mètres. Le regard s’élève naturellement vers les chapiteaux aux décors variés représentant des végétaux ou des animaux fantastiques. Installez-vous près du maître-autel pour apprécier la voûte en berceau légèrement brisé, qui va se rétrécissant vers le haut. Elle est sectionnée en six travées par des arcs retombant sur des colonnes engagées dans d’épais piliers.
Contemplez les vitraux, consacrés en grande partie aux scènes de la vie de la Vierge, mettant en évidence l’importance du culte marial, avec notamment la Vierge du rosaire. Puis, retournez-vous pour apercevoir l’orgue aux deux buffets baroques, l’un des plus anciens d’Anjou, fort de ses 2 166 tuyaux. Il est classé monument historique, comme toute l’église.
Ensuite, observez le chœur, de même style que la nef, avec ses cinq baies, laissant harmonieusement passer la lumière. Une épitaphe gothique de 1412 y rappelle la sépulture de Haussepied, valet du Roi René d’Anjou. Avancez-vous jusqu’aux trente stalles, et observez les « miséricordes », ces sièges mobiles qui permettaient d’être assis tout en ayant l’air debout. Remarquez leur étonnante et diverse décoration sculptée. On peut y admirer des têtes d’anges, des masques grimaçants…
Sur la gauche en partant du chœur, se trouve la Vierge à l’Enfant miraculeuse : Notre-Dame de Nantilly. Cette statue en bois polychrome de 95 centimètres de haut, datée du XIIe siècle, rappelle les Vierges auvergnates. Le Christ Enfant y est représenté bénissant, les deux doigts levés. Elle fut l’objet de la vénération des foules, et d’un intense pèlerinage, dès le XIIIe siècle. Imaginez le sol de l’église jonché de feuillage lors des processions.
Le mur roman fut percé entre les piliers au XVe siècle pour créer un collatéral de style gothique flamboyant voulu et financé par le roi Louis XI. Le roi destinait ce bas-côté à l’usage paroissial, souhaitant créer une collégiale dans le chœur de l’église. Mais le prieur s’y opposa. Il se termine par un oratoire qui abrite aujourd’hui des fonts baptismaux.
Sur les piliers entre les deux nefs, vous pouvez découvrir une épitaphe gothique rappelant la sépulture de Tiphaine, nourrice de René d’Anjou, et la crosse de Gilles de Tyr, garde des Sceaux de saint Louis, légat du pape Urbain IV et archevêque de Tyr, inhumé dans l’église en 1266. Cette crosse du XIIIe siècle fut découverte en 1614, fixée à sa place actuelle, dérobée en 1988, puis remplacée par une copie en bois sculpté.
Admirez par ailleurs les cinq remarquables clefs de voûte représentant l’archange saint Michel, les armes du dauphin Charles VIII et de sa mère, la reine Charlotte de Savoie, les armes de France, du Dauphiné, de Savoie et enfin la dernière portant les lettres J.H.S entrelacées, abréviation de Jésus Christ Sauveur.
Avant de ressortir, un escalier de 38 marches descend vers une chapelle des morts, transformée en ossuaire. Elle est ouverte ponctuellement.
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