L’Eglise Romane de Perse, bâtie entre la fin du XIe siècle et le début du XIIe.
L’église de Perse fut église paroissiale d’Espalion jusqu’à la construction, au XVIe siècle, de l’église Saint-Jean-Baptiste (actuellement Musées des Arts et Traditions populaires et du Scaphandre) au centre du bourg fortifié. L’église de Perse était située sur l’un des chemins de Compostelle menant du Puy-en-Velay à Conques.
Le portail, avec son archivolte monumentale et son tympan, est avec celui de Conques : un des deux seuls exemples de grande décoration sculptée que conserve le Rouergue de l’époque romane.
Le tympan proprement dit illustre le thème de la Pentecôte : la Vierge Marie reçoit le Saint-Esprit sous la forme dune colombe et des langues de feu se dirigent vers les apôtres au nombre de dix.
Au l’inteau monolithe se mêlent confusément les thèmes de la Pesée des âmes et du Jugement dernier : au centre, au-dessous des deux plateaux de la balance dont le fléau a disparu, un défunt est étendu sur sa couche, son âme est représentée par un corps nu que se disputent anges et démons. A droite, dans une mandorle, le Christ est entouré des symboles des quatre évangélistes : l’aigle pour Jean, le taureau pour Luc, le lion pour Marc et l’homme pour Mathieu. A gauche, un damné est précipité dans la gueule du Léviathan à l’entrée de l’Enfer où trône Satan.
D’autres éléments sculptés attirent l’attention : l’Adoration des Rois mages en haut et à gauche du portail, une belle Vierge à l’enfant inspirée de l’école auvergnate, à droite au-dessus de la petite porte. On compte une couronne d’une quarantaine de modillons sous la corniche. Pour apprécier l’élégance du chevet polygonal, il faut l’observer, en contrebas, des bords du ruisseau.
A l’intérieur, l’arc triomphal orné de chapiteaux sculptés ouvre sur un choeur terminé par une abside à cinq pans couverte d’une voûte en cul-de-four.
Ouverture par le bouton pressoir
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