Situé dans le département de l’Aveyron, Cassagnes-Bégonhès est un lieu chargé d’histoire. Son nom trouve ses origines dans le mot gaulois “cassanus”, signifiant “chêne”, et dans la famille De Bégon, à qui fut attribuée la viguerie carolingienne dont Cassagnes était le chef-lieu. Le château érigé au-dessus de la rivière Céor vers l’an mille fut à l’origine de l’établissement de la viguerie en ce lieu.
En 1271, le Rouergue fut rattaché à la Couronne, et Cassagnes devint la propriété du roi de France, Philippe III. Le bourg reçut alors les privilèges des villes franches et fut rebaptisé “Cassagnes-Royaux”, devenant l’une des châtellenies du Rouergue. Le village était protégé par des remparts et des fossés, avec deux portes d’entrée : Notre-Dame et Ste-Catherine.
L’économie de Cassagnes reposait principalement sur les foires et la tannerie. Occupé à plusieurs reprises par les partisans des huguenots au XVIe siècle, le village fut incendié en 1584, détruisant le château et de nombreuses maisons. Seul le clocher survécut.
Les tanneurs étaient nombreux à Cassagnes, travaillant dans des calquières au bord du Céor. Une inondation en 1684 marqua la fin de cet artisanat prospère. Malgré cela, certaines familles de tanneurs devinrent de grands marchands, participant à des foires lointaines.
L’église de Cassagnes, avec son clocher fortifié construit en 1471, servait de poste de surveillance. Le clocher, haut de 44 mètres, abritait une prison au bas, et une remarquable voûte à tiercerons ainsi qu’une rosace à douze lobes au deuxième étage. La salle de l’horloge se trouvait au sommet du clocher, offrant une vue imprenable sur les environs
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