Date : 1634, 1702
Epoque : Période classique
Type : Architecture religieuse
Statut : Propriété privée chapelle classée Monument historique (1927)
Les carmélites sont présentes à Arles depuis plusieurs siècles. Cependant, les vicissitudes de l’Histoire, les en ont chassées à plusieurs reprises, et la congrégation a connu pas moins de trois implantations successives. Aujourd’hui établies dans le quartier des Mouleyrès, les carmélites s’installèrent au début du XVIIème siècle, à proximité de l’actuelle esplanade des Lices.
La construction de leur couvent s’inscrit dans un contexte de fort développement architectural de la ville, à l’initiative de la noblesse, de la bourgeoisie, mais aussi du clergé.
Hormis la présence remarquable de la chapelle de la Charité, sur le boulevard des Lices, le reste de leurs bâtiments, aujourd’hui réaménagés en hôtel, est peu visible. Les bâtiments conventuels et le cloître, quoique transformés en complexe hôtelier, ont été respectés. Pour l’aménagement de celui-ci, on fit appel à l’architecte Bentz, qui choisit le style provençal, la colonnade visible de l’extérieur s’inspirant de celle du casino municipal d’Aix-en-Provence.
La chapelle en bordure du boulevard des Lices, fut également préservée. Sa façade se compose de deux doubles colonnes à chapiteaux corinthiens qui encadrent le porche. L’ensemble est surmonté d’un large fronton triangulaire, lui-même rehaussé d’un tympan curviligne (martelé à la Révolution), où l’on peut remarquer un cœur percé d’une flèche, au milieu d’une nuée où apparaissent des angelots.
Hormis la table de communion, transportée dans le chœur de l’église Saint-Trophime, la chapelle conserve encore une part importante de son mobilier d’origine. On peut notamment y admirer la chaire en bois réalisée par le sculpteur avignonnais Péru, également auteur du retable baroque du maître autel.
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