Liée à la famille des Baux, on trouve trace de cette chapelle dès 1143. Y siégeait la confrérie de Saint-Nicolas, rassemblant les gens de mer.
Rebaptisée « Saint-Joseph », l’ancienne chapelle Saint-Nicolas se situe sur le chemin de Berre et de l’étang.
Elle a été consacrée dès son origine au saint protecteur des mariniers, corps de métier particulièrement puissant à Marignane du Moyen Âge au XVIIe siècle.
On en trouve trace dès 1143, liée à la famille des Baux, restant à ce titre la plus ancienne des trois chapelles rurales du terroir. Y siégeait la confrérie de Saint-Nicolas, rassemblant les gens de mer qui bénéficiaient, comme dans toutes les cités portuaires et maritimes, du droit d’inhumation des siens dans l’édifice ou à proximité. Quelques traces archéologiques de sépulture y ont de fait été découvertes. S’y organisait aussi la fête patronale du 6 décembre, en vigueur à Marignane jusqu’au début du XXe siècle, saint Nicolas ayant même éclipsé l’antique titulature de l’église paroissiale Notre-Dame de Nazareth.
Le monument est bien connu selon ses états successifs, avec son mobilier et ses ornements régulièrement décrits dans les rapports des visites épiscopales des XVIIe et XVIIIe siècles. Il a été refait entre 1693 et 1696, scandé de huit contreforts et habillé d’une nouvelle façade classique qui se voit encore aujourd’hui. Elle s’organise autour d’un portail de style dorique, ordre sobre adapté à un saint masculin, couronné d’un édicule à niche. L’ensemble est cantonné de deux baies rectangulaires et percé d’un oculus au centre du fronton. La chapelle jouxte un cimetière communal ouvert en 1864, perpétuant ainsi la tradition d’inhumation des anciens mariniers.
Classée monument historique en 1983, elle a été entièrement restaurée. On peut encore voir au presbytère de l’église paroissiale la statue en bois de noyer de saint Nicolas du XVIIe siècle qui s’y trouvait et était probablement portée en procession lors d’une fastueuse fête patronale tombée en désuétude et quasi entièrement laïcisée au XIXe siècle.
On peut la visiter en été dans le cadre des circuits en petit train touristique organisés par l’Office de Tourisme de Marignane.
Source Patrick Varrot, historien d’art – Février 2021
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