La meunerie hydraulique de Barbegal, située dans le département des Bouches-du-Rhône, est un site historique majeur datant du IIe siècle. Il s’agit des vestiges de l’une des plus grandes concentrations de puissance mécanique connues de l’Antiquité. Cette installation aurait été utilisée pour produire de la farine destinée à la ville d’Arelate, connue aujourd’hui sous le nom d’Arles.
Découvert et étudié par Fernand Benoît après la Seconde Guerre mondiale, ce complexe industriel était composé de deux séries de moulins à blé, disposées de chaque côté d’un escalier central couvert. Les eaux nécessaires au fonctionnement des moulins étaient acheminées à travers deux canaux parallèles, dérivés de l’aqueduc de Caparon. Un autre aqueduc franchissait la dépression du vallon des arcs pour alimenter en eau les biefs du site.
Les moulins de Barbegal n’étaient pas en fonctionnement continu ; ils pouvaient être arrêtés à volonté grâce à un système de vannes, permettant ainsi de rediriger l’eau vers Arles. Des bateaux à fond plat transportaient les sacs de céréales jusqu’au site, puis repartaient chargés de farine vers la ville. Une maquette reconstituant l’aspect initial du complexe est exposée au Musée Départemental de l’Arles Antique, offrant ainsi aux visiteurs une vision de cette prouesse d’ingénierie antique.
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