Découvrez les vestiges des anciens bains de Couret-Ganties
Profitez d’un départ de randonnée au niveau de l’ancien établissement thermal pour découvrir le piémont pyrénéen.
Cette ancienne station hydrothermale et climatique des Pyrénées fut classée en 1914.
Le domaine des anciens « Bains de Ganties » se situe à l’intersection des communes de Ganties et de Couret. On a longtemps cru qu’il y avait 2 sources. En fait, celle de Couret sort d’une nappe qui s’écoule dans la nappe de Ganties. La source émergeait autrefois au fond d’un petit lac, le « Lac de Bagnis ». Les eaux furent répertoriées sous la dénomination « Eaux de Ganties ». Le village s’appela d’ailleurs un temps « Ganties les Bains ». Ce sont des eaux sulfatées sodiques, bicarbonatées et calciques froides. Cette eau est faible- ment minéralisée (0,45 %). Son onctuosité remarquée serait due à la présence de silice colloïdale (0,011 %). L’eau qui coule de la source est une eau de pluie tombée il y a 5 900 ans.
Les principales vertus attribuées à cette eau de source portaient sur des actions cutanées, diurétiques et cicatrisantes.
Au XVIIIème siècle, les curistes se baignent dans le petit lac “Bagnis” formé par les 2 sources.
Dans les années 1820, un certain Chaton, bijoutier de Saint-Gaudens qui avait une maison à Couret, se blessa à un doigt. Il eut recours à l’eau de source de Bagnis dont on lui avait vanté les vertus cicatrisantes. Il fut rapidement guéri. Il décida alors de mettre la source en valeur et obtint une licence en 1829. Le premier établissement thermal est alors créé.
En 1861, le bâtiment tombe en ruine. Cependant, en 1891, il est rebâti et aménagé. La station thermal connait ses heures de gloire entre 1870 et 1914. Certaine célébrité à l’époque moderne y viennent en cure. Le site à des atouts: situation champêtre, calme et vie mondaine (courses de chevaux qui attiraient la société toulousaine).
A partir de 1901 la station est exploitée par la famille Trombe qui possédait également hôtel et pension de famille.
En 1913, l’établissement présente un hôtel neuf et confortable. Cependant, le déclin s’amorce, en cause aucune aide publique, et la préférence des vacanciers pour la mer et la montagne. De plus, la clientèle était essentiellement une clientèle coloniale. Or, le processus de décolonisation bat son plein à l’époque.
En 1958, la station ferme définitivement. En 1968, la société Vittel a racheté à la famille Trombe la source en même temps qu’un terrain municipal pour y implanter une usine d’embouteillage. Mais il n’y a jamais eu d’exploitation. En 1993, la Société Commerciale du Bassin de Vichy (S.C.B.V.) dont le siège est à Saint-Yorre rachète la source. Elle envisage plus tard, elle aussi, l’implantation d’une usine d’embouteillage mais finit par abandonner le projet.
Aujourd’hui, la source continue de couler. Une fontaine est mise à disposition du public qui peut y accéder librement pour récolter de l’eau.
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