Lieu de miracles, Héas est un sanctuaire déjà connu en 1349. Une chapelle fut détruite et reconstruite plusieurs fois (notamment en 1915, à cause d’une avalanche). Elle est située au pied du Cirque de Troumouse, à 1540m d’altitude, au cœur culturel de la zone inscrite sur la liste du Patrimoine mondial par l’UNESCO.
La légende raconte que, dans des temps très anciens, des bergers virent deux blanches colombes se poser près d’une fontaine, à quelques pas du torrent. Le phénomène se répétant, les bergers les suivirent du regard. Une colombe se dirigea sur le clocher de Pouey -Laün, dans le Val d’Azun, tandis que l’autre vint se poser au lieu même de la chapelle actuelle. Nos bergers furent convaincus que, par ce signe, la Vierge Marie manifestait sa volonté de voir élever en ce lieu une chapelle. Un petit sanctuaire fut installé, mais où trouver une statue ? Par pure dévotion, nos bergers allèrent dérober la statue de Notre-Dame de Pinède en Espagne (Aragon). Ils pensaient que le motif de leur vol le rendrait excusable. Sur le chemin du retour, nos bergers s’endormirent. Pendant ce temps, les propriétaires de la statue se mirent en chasse et récupérèrent leur madone en apercevant une lumière à une certaine distance. Par miracle, le feu de la colère et de la vengeance s’éteignit, ils laissèrent dormir les voleurs. À leur réveil, les bergers furent très déçus, mais ils découvrirent une belle source au-dessous du rocher où ils avaient posé la statue (le rocher de l’Arailhé). Miracle ! Une statue aussi belle que la Vierge Marie aragonaise leur apparut. On la mit dans la chapelle.
Les baigneurs de Barèges, de Saint-Sauveur et de Cauterets montaient jusqu’à Héas. De même que de nombreux Espagnols, couverts de broderies brillantes et de chapeaux enrubannés. Pauvres et riches, petits et grands, tous venaient rendre dévotion à Marie. La chapelle fut bientôt trop petite pour le grand nombre de visiteurs, on en bâtit une plus grande mais celle-là fut aussi insuffisamment grande. On construisit, de 1717 à 1724, celle qui demeura jusqu’à l’avalanche de 1915. La chapelle fut détruite, mais on retrouva la statue enfouie dans la neige, intacte comme par miracle. Une nouvelle chapelle remplaça, en 1928, la chapelle anéantie en janvier 1915. C’est celle qu’on peut voir de nos jours. À la Révolution, l’église fut vendue et demeura la propriété de quelques habitants du canton qui, peu à peu, la rendirent à la dévotion des fidèles. En 1848, Monseigneur LAURENCE, évêque de Tarbes, rétablit solennellement les offices. Les pèlerinages furent remis sous la direction des Pères de l’Immaculée-Conception.
La chapelle est accessible du 1er mai au 1er novembre (route d’accès fermée l’hiver). Durant cette période, elle est ouverte tous les jours. Le Père FOUCHOU célèbre la messe les dimanches et les jours de fête à 11h00, les autres jours à 18h00. Chaque année, le 15 août et le 15 septembre, pèlerinage de la vallée de Barèges à Gavarnie.
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