Cette chapelle se trouve à une centaine de mètres, au couchant, de l’endroit où était le château dont elle avait du être la propriété. Ce tout petit monument est formé de deux corps de bâtisse dissemblables.
La statue de saint-Roch aurait été sculptée dans un morceau de chêne ayant séjourné, selon la légende, plus de cent ans dans l’eau du ruisseau en contre bas de la chapelle.
Voici la légende qu’on raconte à ce sujet :
Dans une circonstance malheureuse, disent les habitants du village, des gens maudits s’emparèrent de la statut de St Roch, la brisèrent et la traînèrent à coups de pieds au fond de la prairie d’Encausse. Quelque temps après arrive une peste qui désolait le pays. Tous les bestiaux mouraient, principalement les bêtes à cornes. On fit quelques remèdes, force invocations et des prières surtout ; mais rien n’arrêtait la peste. Enfin on attribua ce malheur à la vengeance de St Roch pour les mauvais traitements qu’on avait infligés à sa statue.
Connaissant donc ou prétendant connaître la source du mal, on trouva de suite le remède : il s’agissait de calmer le courroux de St Roch le vindicatif. On alla en procession, avec beaucoup de pompe, au fond de la prairie Encausse, ramasser les divers débris de la statue mutilée et les porter fort respectueusement à la chapelle. Aussitôt la peste cessa.
extrait de la monographie écrite par l’instituteur Montégut , le 7 avril 1887
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