L’église est dédiée à saint André. C’est une imposante bâtisse romane de la fin du XIIème siècle au chevet semi-circulaire et avec un robuste clocher-tour qui rappelle celui de Viella en Pays Toy. Rénovée au XVIIIème siècle, elle a été nouvellement restaurée en 2001. Le toit est surmonté à l’arrière d’un chimboulet (clocheton courant dans la région).
La porte latérale d’entrée au sud est surmontée d’un petit chrisme bien conservé sur linteau en bâtière de 60 cm de diamètre. Il est proche de celui des églises de la vallée : Marsous, Aucun. Il est soutenu par deux corbeaux gravés d’une croix grecque au côté gauche et, au côté droit, d’une croix Saint-André , patron de l’église. Une seconde porte sous le clocher donne accès à la tribune. Le cimetière a été transféré pour être remplacé par une pelouse.
À l’intérieur, la nef unique, à demi-transept, se termine par un beau retable baroque attribué aux ateliers Claverie de Lourdes : au centre se trouve saint André et sa croix. Il est encadré par deux colonnes lisses de bois peint, façon faux marbre de Caunes-Minervois et par deux saints. À sa gauche, par saint Pierre avec sa clef et, à sa droite, par saint Paul avec son épée. La partie supérieure, caractéristique de l’atelier, représente une « gloire », la marque de l’atelier lourdais. Au centre de celle-ci, une colombe déploie ses ailes au milieu de nuages. Le décor est complété par deux angelots agenouillés et par deux grands vases.
Le tabernacle lui, est attribué à Jean BRUNELO, mais assez volumineux, il semble provenir d’une autre église. La figure centrale représente le Christ Ecce Homo (Voilà l’homme) couvert de son ” manteau royal de dérision” ; il est encadré par saint Pierre et saint Paul dans leur niche. À l’attique, encadrant la gloire, deux anges agenouillés.
Le maitre-autel de type tombeau galbé et décoré de têtes d’ange est sensiblement de la même époque que le retable (1750-1760).
La chapelle de la Vierge au rosaire abrite un retable de l’autel qui provient aussi, pense-t-on, du même atelier. Il est composé de trois niches séparées comme le retable central, par deux colonnes lisses, peintes en faux marbre. La statue centrale, une Vierge à l’Enfant, au-dessous d’une gloire, est bordée, à sa gauche, par saint Jean-Baptiste, reconnaissable à sa croix étendard et à l’agneau pascal qui se trouve à ses pieds, et à sa droite, par saint Joseph reconnaissable à sa fleur de lys, symbole de pureté (chasteté). Le Saint-Esprit, au-dessus de la tête de Marie, est là pour la protéger. En face, de belles menuiseries du XVIIIème siècle avec banc, complètent le décor. La tribune en U au barreaudage simple, mais à la base décorée d’une frise peinte, possède une facture assez rare en Lavedan.
On célèbre chaque année dans cette église, la messe des bergers.
Sources : www.patrimoines-lourdes-gavarnie.fr
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