C’est une église romane très remaniée, qui jadis avait un clocher-mur à deux cloches, typique du Lavedan. Une partie de l’église date du XVIIIème siècle, mais il y a très peu d’archives sur sa construction. Vers 1857, on y a ajouté la sacristie et la chapelle nord. Le clocher-tour date de 1887. Il a été construit après effondrement de l’ancien en 1860, qui remplaçait déjà le clocher-mur d’origine.
Dédiée à saint Barthélémy, cette église parait moderne, malgré son tympan roman historié (probablement du XIIIème siècle) en réemploi, situé au-dessus de l’entrée intérieure. Ce dernier abrite un chrisme orné d’un cercle de palmettes, d’un diamètre de 38 cm, assez peu commun et de belle facture. Les personnages qui l’entourent ne semblent pas du même sculpteur. Ils sont plus frustres. Le chrisme est supporté à bout de bras par un homme accroupi. Il est entouré de personnages énigmatiques : à droite, deux personnes. La première a été assimilé à l’archange Michel qui tiendrait enchaîné le monstre dragon à ses pieds. À sa droite, le personnage debout plus petit, vêtu d’une robe courte ou d’une chemise serait censé représenter pour certains auteurs, sainte Marguerite, sainte Mathilde ou Marthe, pour d’autres l’église. À gauche du chrisme, deux « enfants (?) » semblent danser sur un personnage allongé. Celui–ci, tiendrai, semble t–il, une pierre dans la main de son bras droit levé. Certain auteurs y voient une scène de lapidation, les deux « enfants » seraient censé jeter des pierres. L’ensemble serait une interprétation théophanique représentée de l’Apocalypse selon saint Jean, quand l’archange Michel vient terrasser le Mal (dragon). Une analyse fine des deux scènes a été réalisée en 1974, par Marie-Louise THÈREL pour le bulletin de la société nationale des antiquaires de France.
À l’intérieur, la nef unique est bordée sur la gauche par une petite chapelle.
Sur l’autel, le petit tabernacle du XVIIIème siècle décoré par le symbole de la Trinité a été rénové en 2002. Belle statue sur socle d’une Vierge à l’Enfant.
Les vitraux ont été offerts par les filles du célèbre docteur CALOT (Berck), qui était alors domicilié au château Miramont ; ils datent des années 1920. Ils représentent, à droite, saint Joseph (vitrail en mauvais état qui risque de tomber) et, à gauche, Marie et son Enfant.
En 1759, Cyprien DESPOURRINS, seigneur de Miramont a été enterré dans l’église, puis à l’extérieur lors de la rénovation. Nous n’avons pas trouvé de trace de sa pierre tombale. À la disparition du cimetière contigu, il est possible que la tombe se soit trouvée sous l’emplacement de l’actuel parking. Pour le moment nous n’avons trouvé aucun texte à ce sujet.
Sources : www.patrimoines-lourdes-gavarnie.fr
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.