Cette église, tombeau de la famille des « Castelbajac » jusqu’en 1750, était à l’origine une chapelle romane. Elle occupait l’emplacement de la nef actuelle. Deux petites ouvertures en meurtrières témoignent peut-être d’une « église fortifiée ». La cuve baptismale et deux chapiteaux sont médiévaux. Les chapelles latérales semblent du XIII° siècle. Le clocher actuel fut construit à l’aube du XX° siècle. Au cours de ces dernières années, d’importants travaux de restauration ont été réalisés tant à l’extérieur (de 1993 à 1997) qu’à l’intérieur de l’édifice.
L’ensemble des retables est remarquable. Le retable central fut commandé à Jean-Marc Ferrère, d’Asté en 1731 pour la somme de 800 livres. Les évènements majeurs de la vie de St Jean-Baptiste y sont évoqués. Devant l’autel : la Visitation ; tout en haut la naissance de Jean-Baptiste ; à gauche le baptême de Jésus et à droite la décollation de Jean-Baptiste. Le tout est entouré d’éléments décoratifs typiques du style baroque : colonnes torses, rinceaux, feuillages, fruits, volutes. Il semble que le Tabernacle soit antérieur au retable.
Colonnettes, cariatides ; panneaux évoquant la Passion encadrent la porte du Tabernacle. Lors de travaux récents, la dépose du retable a permis la découverte de trois grandes baies murées qui, à l’origine de l’église, permettaient à la clarté du soleil levant d’entrer à flots dans l’édifice. Des peintures murales, probablement du XVI° siècle, couvrent le mur. Elles représentent le Christ en Gloire, les douze apôtres et des motifs décoratifs floraux. Dernière restauration en 2001.
Dans la Chapelle Nord, l’autel dédié à Saint Pierre présente en bas : le reniement de St Pierre. Au-dessus de l’autel : la crucifixion du Saint et l’exécution de Saint Paul près de la porte de Rome. Les quadrillages fleuris sont un décor typique de la fin du XVII° que l’on trouve dans la chambre du Roi à Versailles. St Roch, St Antoine du Désert, le gril de St Laurent, la tiare et les clefs complètent le décor. Dernière restauration en 1994.
L’autel de la Sainte Vierge, œuvre de Dominique Ferrère (fils de Marc) est dédié à Notre dame de Pitié. Le décor est plus sobre : colonnes lisses, très peu de feuillages. La statue est entourée d’éléments symboliques évoquant la Passion du Christ : la bourse de Judas, la main qui souffleta Jésus, la lanterne, l’éponge au bout du roseau, les clous, l’inscription, le voile de Véronique. Dernière restauration en 2007.
Les peintures qui ornent la voûte du sanctuaire doivent dater de la fin du XIX° siècle puisqu’elles font allusion à la « médaille miraculeuse ».
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