L’église Saint-Martin, d’origine romane, a été entièrement restaurée au XVIIème siècle. Elle est classée à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques. Son clocher barlong (rectangulaire) à double impérial galbé et couvert d’ardoises, date de 1759. Au milieu du toit, un clocheton abrite un chimboulet, c’est-à-dire une petite cloche au son clair qui annonçait l’élévation durant la messe. Un petit chrisme roman de 59 cm de diamètre orne la porte latérale de 1733. Une croix latine remplace le P (Rho) habituel et l’oméga classique sous forme de W est remplacé par un genre de fouet à battre le fromage, la lettre est suspendue non pas sur sa branche habituelle du X, en face l’alpha, mais sur celle plus basse ; l’alpha est collé au cercle et les S semble être un serpent au pied de la croix. Le sculpteur semble avoir oublié les codes de la symbolique du chrisme.
L’orientation de cette église est assez originale. Elle n’a pas suivi l’orientation habituelle est-ouest (vers Jérusalem), mais a été édifiée avec une entrée sud-est afin que le soleil puisse pénétrer dans l’église, le jour de la Saint-Martin (11 novembre).
Elle a été classée le 21 mars 1975, à l’inventaire supplémentaire des M.-H., et sa dernière restauration, sous l’égide de l’architecte des BDF, date de 1998.
À l’intérieur, nous avons une abside circulaire, deux nefs collatérales et une voûte étoilée. Beau retable doré, rococo, à quatre colonnes torsadées où le Christ et la Vierge, avec saint Martin, côtoient saint Pierre (à gauche) et saint Paul (à droite) abrités dans de fausses niches à décor baroque. À l’attique, le Saint-Esprit domine l’ensemble ; de part et d’autre, deux anges adorateurs. Il aurait été réalisé avec le tabernacle vers 1750-1760. Il est mentionné “tout à fait neuf, très brillant et très délicatement travaillé” dans l’inventaire pastoral de 1781. On pense aussi l’attribuer (avec le tabernacle) à CLAVERIE, à cause de sa facture identique à celle de Villelongue.
Lutrin en bois polychrome. Le bénitier en marbre noir veiné date du XVIIIème siècle. Un second bénitier monolithe de pierre, aux lignes épurées, ornée sur le socle, de quatre besants est situé près d’une chapelle latérale. La première tribune à balustres daterait du XVIIème siècle, il est possible que la seconde ait été ajoutée au XVIIIème siècle ; elle est mentionnée dans l’inventaire pastoral de 1781. La cuve baptismale monolithe, daterait du XIème siècle, elle est protégée par une double porte galbée ajourée de très belle facture baroque du XVIIIème siècle. Elle ressemble à celle de l’église de Villelongue.
Les chapelles latérales sont consacrées à Notre-Dame et à saint Pierre. Dans celle de droite dédiée à saint Pierre, une toile du XVIIIème siècle restaurée en 1998, grâce à la générosité des habitants, présente le reniement de saint Pierre. Son auteur n’est mentionné nulle part.
L’église est ouverte à la visite.
Sources : www.patrimoines-lourdes-gavarnie.fr
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