Petite église romane transformée au XVème siècle, toute en pierre apparente et dédiée à saint Sylvestre, pape. Son robuste clocher-mur à double arcade est surmonté d’un toit d’ardoise orné d’un houteau plat. Il a été remanié à de nombreuses reprises. La dernière réfection inscrite date de 1714. Les deux cloches toujours en service sont de 1896. Le tympan de la porte d’entrée, proche de ceux de Viella et de Sers, est orné d’un chrisme primitif de 57 cm de diamètre bien conservé, au milieu d’arcades représentant les douze portes de la Jérusalem céleste. Le monogramme du Christ cerclé de perles est décoré sur la gauche, par deux volatiles semblant couver un œuf. Il y a peu, il y avait encore des traces roses et vertes de peinture. L’abside à contreforts plats est couronnée d’une corniche à modillons.
À l’intérieur, le chœur fermé par une balustrade de bois sculpté est décoré par un retable baroque de la fin du XVIIème siècle et non du XIème siècle comme mentionné sur le panneau d’information. Son origine est inconnue. Certains érudits pensent à une œuvre réalisée par un atelier de la vallée influencé par l’atelier Brunel(l)o (1667-1742). Au centre du retable, trône la statue du saint patron de l’église, Sylvestre 1er, l’un des premiers papes de la chrétienté (313-325) à l’époque de l’empereur Constantin. Il domine les apôtres Pierre et Paul séparés par quatre colonnes torses. Revêtu de la chape, il porte à sa main gauche, la croix à triple traverse, emblème papal et à sa main droite, un livre. Sa tête est ornée par la tiare papale à trois couronnes. La décoration, d’un baroque flamboyant, est composée par les quatre colonnes torses évoquées où s’enroulent des grappes de raisins. À l’attique, se tiennent quatre putti (angelots) dont deux portent trompette pour sonner le jugement dernier. Ils encadrent Dieu le Père, lui-même, au centre d’une série de pots à flammes, symboles du feu divin. Il tient d‘une main, le globe terrestre surmonté d’une croix et de l’autre, il semble bénir ou s’adresser aux chrétiens du monde.
Quant au tabernacle orné de quatre statuettes, il viendrait de l’atelier Soustre d’Asté. Il serait plus récent que le retable. Ses deux bas-reliefs évoquent la nativité et l’agonie de Jésus au Jardin des oliviers. Il est surmonté d’une fine balustrade dorée et d’une niche abritant une Vierge à l’Enfant, tenant un sceptre. Sylvestre est le protecteur des tailleurs de pierre, des animaux domestiques et des bovins.
Sources : www.patrimoines-lourdes-gavarnie.fr
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