Bienvenue dans l’église de Saint-Rémy-la-Varenne située à proximité de la Loire. On raconte que sa localisation n’a pas été choisie par hasard. Les habitants étaient semble-t-il divisés sur l’emplacement à lui donner, les uns la voulaient à la Varenne, les autres au bord de la Loire. Un miracle aurait finalement décidé pour eux.
On raconte en effet qu’une statue de la Vierge avait été déposée dans un petit édicule à la Varenne, mais qu’on ne pouvait l’y voir que de jour. En effet, par un miracle, elle était transportée la nuit là où on devait élever le nouvel édifice, sur la rive du fleuve, où l’église fut enfin construite vers 930. Dès le XIème siècle, Foulques Nerra concède à l’abbaye Saint-Aubin l’église bâtie peu de temps auparavant sous le vocable de saint Rémy qui est devenu alors le nom du pays.
Maintes fois remaniée, elle conserve les vestiges des étapes successives de sa construction. En entrant par la porte principale, vous pouvez voir à gauche les fonts baptismaux dont la cuve en marbre date du XVIIème siècle. Vous remarquerez la qualité du dessin en relief, rare pour ce type d’objet.
Puis à droite de la porte, la chapelle de Vierge déploie toute l’exubérance de l’architecture angevine du début du XIIIème siècle avec un bel exemple de voûte à nervures multiples. Le chœur du XIIIème siècle, seule partie voûtée de l’édifice à l’époque, l’abside plus basse et plus étroite réunit l’essentiel du décor architectural roman avec ses cinq baies à triple archivolte torique. Le clocher de forme octogonale, longtemps en charpente fut remplacé en 1861 par un autre en pierre par l’architecte angevin Heulin.
Si vous vous approchez et que vous passez derrière l’autel, vous verrez sur les vitraux le baptême de Clovis par Saint Rémy : « La piscine est préparée, des parfums sont répandus, des cierges brillent. Le roi Clovis s’avance vers le baptistère pour effacer avec une eau fraîche les traces de ses mauvaises actions passées. Lorsqu’il entre pour le baptême, l’évêque de Reims, Rémi, l’interpelle : « Dépose humblement tes colliers. Adore ce que tu as brûlé, brûle ce que tu as adoré ». Ainsi, le roi fut baptisé au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit et oint du Saint-Chrême avec le signe de la croix du Christ. Plus de trois mille hommes de son armée furent également baptisés. »
En sortant vous pouvez également admirer le prieuré bénédictin de Saint-Rémy-la-Varenne, restauré grâce à l’association du prieuré. Si les visites sont ouvertes, allez-y c’est magnifique !
Bonne visite.
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