Église Notre-Dame de Nantilly

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Disponible sur place : borne audio-visuelle bilingue ; pupitres descriptifs devant chaque œuvre majeure (avec QR code) ; fascicules Focus à disposition en français et fiches en langues étrangères. Découvrez d'autres propositions touristiques en allant sur notre site web. Vous trouverez d'autres visites d'églises le long de la Loire sur iKEROS.

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Monuments historiques, Monuments historiques

Caractéristiques

Coordonnées

Place de Nantilly, 49400 Saumur

Audioguide

Audioguide disponible uniquement en Français sur cette version.

Histoire

A l’extrémité des rues Hoche et Nantilly, elle se dresse devant nous, avec sa façade largement romane, d’une extrême sobriété. L’église Notre-Dame de Nantilly, édifiée à la fin du XIe siècle pour ses parties les plus anciennes, est la « vénérable favorite » du roi Louis XI, au XVe siècle. Jusqu’à la Révolution, elle fut officiellement l’unique église paroissiale de la ville de Saumur. Partons à sa visite !

Vous découvrez tout d’abord un porche scandé de quatre lourds contreforts, avant d’arriver sous la tribune d’orgue. Vous disposez alors d’une vue magnifique sur la nef romane, d’une ampleur exceptionnelle, large de 13 mètres. Le regard s’élève naturellement vers les chapiteaux aux décors variés représentant des végétaux ou des animaux fantastiques. Installez-vous près du maître-autel pour apprécier la voûte en berceau légèrement brisé, qui va se rétrécissant vers le haut. Elle est sectionnée en six travées par des arcs retombant sur des colonnes engagées dans d’épais piliers.

Contemplez les vitraux, consacrés en grande partie aux scènes de la vie de la Vierge, mettant en évidence l’importance du culte marial, avec notamment la Vierge du rosaire. Puis, retournez-vous pour apercevoir l’orgue aux deux buffets baroques, l’un des plus anciens d’Anjou, fort de ses 2 166 tuyaux. Il est classé monument historique, comme toute l’église.

Ensuite, observez le chœur, de même style que la nef, avec ses cinq baies, laissant harmonieusement passer la lumière. Une épitaphe gothique de 1412 y rappelle la sépulture de Haussepied, valet du Roi René d’Anjou. Avancez-vous jusqu’aux trente stalles, et observez les « miséricordes », ces sièges mobiles qui permettaient d’être assis tout en ayant l’air debout. Remarquez leur étonnante et diverse décoration sculptée. On peut y admirer des têtes d’anges, des masques grimaçants…

Sur la gauche en partant du chœur, se trouve la Vierge à l’Enfant miraculeuse : Notre-Dame de Nantilly. Cette statue en bois polychrome de 95 centimètres de haut, datée du XIIe siècle, rappelle les Vierges auvergnates. Le Christ Enfant y est représenté bénissant, les deux doigts levés. Elle fut l’objet de la vénération des foules, et d’un intense pèlerinage, dès le XIIIe siècle. Imaginez le sol de l’église jonché de feuillage lors des processions.

Le mur roman fut percé entre les piliers au XVe siècle pour créer un collatéral de style gothique flamboyant voulu et financé par le roi Louis XI. Le roi destinait ce bas-côté à l’usage paroissial, souhaitant créer une collégiale dans le chœur de l’église. Mais le prieur s’y opposa. Il se termine par un oratoire qui abrite aujourd’hui des fonts baptismaux.

Sur les piliers entre les deux nefs, vous pouvez découvrir une épitaphe gothique rappelant la sépulture de Tiphaine, nourrice de René d’Anjou, et la crosse de Gilles de Tyr, garde des Sceaux de saint Louis, légat du pape Urbain IV et archevêque de Tyr, inhumé dans l’église en 1266. Cette crosse du XIIIe siècle fut découverte en 1614, fixée à sa place actuelle, dérobée en 1988, puis remplacée par une copie en bois sculpté.

Admirez par ailleurs les cinq remarquables clefs de voûte représentant l’archange saint Michel, les armes du dauphin Charles VIII et de sa mère, la reine Charlotte de Savoie, les armes de France, du Dauphiné, de Savoie et enfin la dernière portant les lettres J.H.S entrelacées, abréviation de Jésus Christ Sauveur.

Avant de ressortir, un escalier de 38 marches descend vers une chapelle des morts, transformée en ossuaire. Elle est ouverte ponctuellement.

Anecdote

Le saviez-vous ? Du fait de dons de laïcs et de religieux, le « trésor » de Nantilly comprend une collection de 21 tapisseries des XVe, XVIe et XVIIe siècles, qui sont exposées, par roulement, en été. Plusieurs disparurent durant des dizaines d’années au XXe siècle. Elles furent retrouvées en 1987 dans le grenier de l’ancienne maison du prieur à l’occasion de sa vente par le diocèse ; ces tapisseries d’Aubusson représentant la Visitation, la Nativité, la Circoncision ont été nettoyées et de nouveau exposées.

Énigmes

Énigme 1

Pendant la Révolution, l'église Notre-Dame de Nantilly change d'usage. D'après-vous, que devient-elle ?

A)Une grange

B)Un lieu de stockage de munitions

C)Une prison

A la suite de l’interdiction des cultes pendant la Révolution française, sous la Convention, Notre-Dame de Nantilly fut transformée en prison tout comme l'église Saint-Pierre et l'église des Cordeliers. Du fait de la proximité avec le champ de bataille vendéen, beaucoup de prisonniers furent internés à Saumur après la défaite des Blancs à l’automne 1793 à l’issue de la première insurrection. Nantilly en accueillit plusieurs centaines, hommes et femmes, presque tous paysans ou artisans du Maine-et-Loire ; les conditions de promiscuité et d’insalubrité entraînèrent une forte mortalité. Fin 1793, le pouvoir républicain ordonna de désengorger les prisons et 235 jeunes hommes furent extraits de Nantilly, conduits à Bagneux sur la butte de Bournan, puis exécutés.

Énigme 2

D'après-vous, quelle est l'origine du nom "Nantilly" ?

A)Ce nom est apparenté à la ville de "Nantes"

B)Il s'agit du nom d'un puissant seigneur local du XIe siècle

C)C'est le nom transformé d'une famille et d'un domaine romains

D)Il s'agit d'une déformation de "Lentilly". Il y avait ici un champ de lentilles.

Le mot apparaît au XIème siècle sous la forme « fiscus Lentiniacus » qui au siècle suivant donne "Lentilliaco". Les formes de « Lentilly », puis « Nantilly » par déformation de prononciation en dérivent. L’explication de la forme originelle par l’existence d’un champ de lentilles est parfaitement fantaisiste. "Lentiniacum" est un nom gallo-romain caractéristique, provenant du nom de famille latin Lentinus, complété par le suffixe "laco" ; il résulte vraisemblablement de l’implantation d’une villa gallo-romaine en ce lieu. (Source : l’histoire au fil des rues par J-H Dénécheau, professeur-historien)

Énigme 3

Que signifie le bâton pastoral en forme de "T" que tient un ecclésiastique sur l'un des chapiteaux ?

  • La lettre grecque "tau" (notre T) fut très vite adoptée par les chrétiens comme un signe. On la trouve dans les catacombes à Rome car il s’agit de la dernière lettre de l’alphabet hébreu, rappelant le Christ Oméga, c’est-à-dire le Christ qui accomplit toute réalité, mais aussi parce que cette lettre rappelle la croix de Jésus. C’est pour l’ensemble de ces raisons que saint François d'Assise a adopté et utilisé ce signe. L’amour de la croix a en effet accompagné toute sa conversion jusqu’à sa mort. Pour saint François, le Tau était le signe concret du salut, un signe d’espérance ! Saint Bonaventure dit que le signe Tau avait toute la vénération et la dévotion de saint François : il en parlait souvent pour le recommander, l’écrivait de sa main, au bas des lettres qu’il envoyait.
  • Énigme 4

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