La première église Notre-Dame d’Ingrandes, érigée en 1514, se trouvait à l’emplacement de l’actuel parvis. Cet édifice a traversé des périodes tumultueuses, notamment la Révolution. Par ailleurs, sa proximité avec la Loire l’a exposé à plusieurs inondations, avec cinq épisodes majeurs entre 1856 et 1936, la plus sévère ayant eu lieu en 1910, atteignant 25 cm. Le 26 juillet 1944, l’église a été détruite par des bombardements ciblant le pont de la Loire.
La construction de la nouvelle église confiée à l’architecte Frédéric Le Sénéchal débute en 1954 et s’achève en 1956, en présence de Monseigneur Chapoullie, évêque d’Angers, Jean Morin, préfet, Émile Boumier, maire.
L’édifice de style contemporain mêlant béton et granit, avec son ample toiture d’ardoise qui enveloppe la nef unique et le chœur, s’intègre au mieux dans ce paysage des bords de Loire. Son clocher qui prend la forme d’une grande pyramide effilée impressionne le visiteur. A l’intérieur, on est facilement subjugué par l’ampleur de la surface occupée par les vitraux colorés. Ces vitraux modernes, non figuratifs, sont l’œuvre de l’atelier de Gabriel Loire angevin d’origine, maître verrier à Chartres. Ces nuances de gris, de rouge, de bleu et or évoquent le rythme du jour et appellent la médiation.
Notez que la chapelle à droite contient la grande croix miraculeusement préservée lors de bombardements. La tapisserie, située à gauche du chœur, évoque le concile Vatican II et a été tissée dans les Ateliers d’Aubusson.
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