Le musée de l’École et de la Mine vous apprend tout de l’histoire du charbon, vous dévoile la vie quotidienne du mineur et vous offre la reconstitution de plusieurs galeries souterraines. Le musée vous replonge également dans l’enseignement début du XXième siècle à l’aide d’une salle de classe de l’époque.
Sur la couverture de ce cahier, la date écrite à l’encre bleue, impressionne et émeut : 1902. A l’intérieur, les lignes sont parfaitement tracées, les cartes dessinées à la main, l’écriture fine et élégante s’aligne délicatement. Madame Legrain feuillette le cahier de son père, qu’elle conserve précieusement comme le trésor qu’il représente, pour la fille mais aussi pour l’institutrice qu’elle était. Madame Legrain, après son départ à la retraite, a continué de “faire l’école”, au musée cette fois : c’est grâce à elle en effet que l’histoire du Musée de l’école et de la mine de Harnes débute, en 1981. Elle organise alors la reconstitution d’une classe d’autrefois, du début du 20ème siècle, à l’occasion du Congrès des oeuvres laïques. A l’issue de l’événement, le maire de l’époque souhaite conserver la salle de classe et la fait installer dans le logement de fonction d’une école, qui deviendra le musée. Aux enfants que le musée accueille en visite ou même aux adultes pendant les Journées du Patrimoine, Madame Legrain propose d’écrire à la plume, lors d’une dictée dans les règles de l’art : un véritable voyage dans le temps !
Mais parce que la passion du souvenir est parfois aussi une histoire d’amour, l’histoire du musée ne s’arrête pas à l’école : lorsque Monsieur Legrain visite la maison où est installée la salle de classe, il découvre une cave longue et étroite : “On pourrait en faire une galerie de mine !” L’aventure était lancée. Cet ancien chef porion fait fonctionner son réseau de connaissances, arrive parmi les premiers sur les sites au moment de leur fermeture, récupère tout ce qu’il peut et avec l’aide précieuse d’anciens mineurs comme lui, parvient – on ne sait comment ! – à reconstituer une véritable galerie de mine de 30 mètres de long dans la cave du musée.
Aujourd’hui, Alain est le dernier ancien mineur à assurer les visites du musée, il en est un peu la mascotte. Ici, la visite est authentique et on parle vrai : il n’est pas rare qu’Alain glisse quelques mots de patois pour raconter les anecdotes de sa vie à la mine.
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