Le bunker Amiral est le plus grand du site de Pignerolle. Il impressionne par ses dimensions : 56 mètres de long, 34 mètres de large pour une surface de 1500 m². Ses murs mesurent 2 à 3 mètres 60 d’épaisseur. Son toit était jadis couvert d’antennes en forme de roues de bicyclettes, signalant sa fonction d’émetteur et de récepteur des messages radios.
A l’intérieur, une vingtaine de salles se succèdent et forment un véritable labyrinthe. Le cœur est la chambre des opérations qui servait au suivi des manœuvres en cours dans l’Atlantique. Ses murs étaient tapissés de cartes marines avec les positions des sous-marins et navires alliés et ennemis. Des graphiques complétaient ces cartes indiquant la force des courants, les conditions de glace et de brume, la météo… Ce bunker comprenait aussi une salle de chiffrement et de déchiffrement où se trouvaient les fameuses machines enigma. Il abritait également d’autres espaces : une salle pour le repos du personnel, une chambre réservée au grand amiral, Karl Dönitz, des locaux techniques avec des groupes électrogènes. En effet, à Pignerolle, il était crucial d’être indépendant en énergie. Il fallait une alimentation constante en électricité pour les transmetteurs radios, alors que les coupures électriques étaient fréquentes pendant la guerre. Notons que le bunker amiral était relié au château par un souterrain d’une longueur de 135 mètres et d’une hauteur de 1 mètre 95 qui existe toujours.
Lors de leur départ, le 9 août 1944, les Allemands l’incendient alors que les troupes américaines marchent sur Pignerolle. Dans les années 60, en pleine guerre froide, il est aménagé pour servir d’abri antiatomique au général De Gaulle, dans le plus grand secret. Ce dernier vient d’ailleurs à Pignerolle le visiter. Aujourd’hui encore, il conserve certains aménagements de cette époque comme la cuisine. Une visite virtuelle vous permet d’en découvrir les secrets.
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.