Les églises du Sentex et de Tavernes rompent avec l’architecture des “quatre mousquetaires”. Elles sont plus petites, plus modestes encore… Mais surtout, avec leur clocher-mur triangulaire, elles potent la facture des églises gabardannes et des premiers sanctuaires gascons. Comme ses voisines landaises, l’église du Sentex pousse le mimétisme jusqu’à son appareillage en briques. Nous retrouvons cependant des traces de pierres dans quelques pans de murailles, sur les parties nord et ouest. Le cimetière entoure l’église. On pénètre par un portail couvert, dans l’enceinte sacrée. Un porche roman de toute beauté, accueille le visiteur… un chrisme, peint au milieu de la voûte, est presque effacé. Il ne reste malheureusement que des moignons des statues, au-dessus du porche ; celle qui a le mieux défié le temps, à droite, renvoie, avec le sacrifice de l’agneau, à Jésus rédempteur et à l’Apocalypse : “Je ne vous laisserai pas orphelins”.
La nef se compose d’un simple rectangle ; sans le clocher, la bâtisse ressemblerait à une grande grange. A l’extrémité occidentale, un mur campanaire couronne la façade ; il porte encore une cloche protégée du mauvais temps par un abat-son. A droite de l’abside, imbriquée dans l’église, la sacristie, autrefois presbytère et plus avant encore, utilisée comme grange et cellier, était destinée à entreposer les récoltes de la dîme. Dans le mur de la sacristie, il reste encore la pierre à évier, “lou banérè”. On a raidi les murs de la nef avec des contreforts. Des archères à croisillons permettant de jeter un regard plus circulaire, sont disposées dans le mur du clocher : elles paraissent avoir beaucoup servi. Élégants et sombres, des cyprès séculaires invitent au recueillement et à la paix.
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