L’église fait face au musée Joachim Du Bellay, poète né à Liré le 1er mai 1522 et qui a fait l’éloge de la douceur angevine.
L’église primitive Notre-Dame de Liré a été construite à partir du Vème siècle. Au Xème siècle, le Seigneur Archambaud lui fait adjoindre le prieuré Saint-Martin. Mais l’église romane se dégrade. Juste avant la Révolution, en 1782, le prieuré Saint-Martin refuse de prendre à sa charge les réparations.
Arrive la guerre de Vendée entre 1793 et 1796. La guerre de Vendée, comme son nom l’indique, se déroule dans le nord de la Vendée, mais aussi au sud-ouest du Maine-et-Loire. Il s’agit d’une guerre civile marquée par les colonnes infernales, dont celle commandée par le général Cordellier qui traverse la région de janvier à mai 1794. Elle fait de nombreuses victimes, incendie les bourgs, églises, châteaux. La colonne traverse Liré en mars 1794, faisant de nombreuses victimes et incendiant l’église. Les messes et cérémonies religieuses sont alors célébrées dans un pressoir.
La reconstruction de l’église prendra du temps. Elle est repoussée en 1803 à cause du coût de la reconstruction très élevé pour la commune, puis en 1811 à cause du décès de l’architecte. En 1824, les travaux sont enfin terminés. Très vite apparaissent des malfaçons. Dès 1825, le clocher se lézarde, et après un long procès, il sera reconstruit en 1829. Le 14 juillet 1829, la première messe est enfin célébrée !
Le chœur nous attire immédiatement par l’originalité de son mobilier liturgique. Il a été réalisé par Jean Touret, célèbre sculpteur français, né en 1916 et décédé en 2004. Son œuvre, principalement religieuse, utilise le bois et les métaux pour réaliser des sculptures parfois monumentales (statues, autels, buffets d’orgues). Son art reste figuratif mais à la limite de l’abstraction. C’est lui qui avait créé l’autel de la cathédrale Notre-Dame à Paris, autel qui a été remplacé après les travaux qui ont suivi l’incendie de 2019. Un autre grand évènement a mis Jean Touret en avant. Deux de ses œuvres monumentales, prêtées par l’église Sainte-Jeanne de Chantal, avaient été installées au Champ-de-Mars pour la messe célébrée par le pape Jean Paul II aux Journées mondiales de la jeunesse en 1997.
Jean Touret a créé ici le siège du célébrant et deux autres sièges. Le support du cierge pascal, grand cierge allumé et béni durant la nuit de Pâques signifie la présence vivante du Christ dans l’Église. De chaque côté de l’autel, on peut admirer l’ambon sur lequel on dépose la Parole de Dieu dont les textes seront lus lors des différentes célébrations et un pupitre pour l’animateur de chants.
Les deux vitraux du chœur sont à l’honneur de Notre-Dame, sainte patronne de l’église. L’un représente l’Assomption de Marie, enlevée de la vie terrestre pour entrer dans la vie en Dieu. L’Église fête cet évènement le 15 août. Le second vitrail représente son couronnement. Inséparable de l’Assomption, il est la réponse du Christ à celle dont la vie terrestre a été entièrement un exemple de fidélité et de don. L’Église fête le couronnement de Marie le 22 août, une semaine après l’Assomption.
Continuez maintenant la visite de l’église avec les anecdotes et les énigmes !
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