Château Le Perdriau

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Villages de Charme, Petites cités de caractère, Villes et villages fleuris

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Rue du Perdriau, Le Puy-Notre-Dame, Saumur, Maine-et-Loire, Pays de la Loire, France métropolitaine, 49260, France

Histoire

La Légende fait remonter l’origine des fondations du “Château Le Perdriau” à la fin du XIIe siècle, période présumée du début de la construction de la Collégiale du Puy-Notre-Dame. Une autre Légende nous raconte également que Louis XI y aurait séjourné plusieurs fois, et qu’il aurait même utilisé les souterrains du “Perdriau” pour rendre visite à son frère, moine à l’Abbaye d’Asnières, non loin de là ! C’est l’Histoire, qui en laissant tant de zones blanches, permet à ces légendes d’exister et de nourrir notre imaginaire … Mais revenons plutôt à des faits historiques dont les sources ont pu être vérifiées. Les origines connues du “Château le Perdriau” se situeraient plutôt à la fin du XVIe siècle avec différents propriétaires qui s’y sont succédés, de cette époque jusqu’à nos jours. Le premier propriétaire connu est André Foucher en 1582, puis Jean Quétineau en 1602, qui fut le parrain d’une cloche de la Collégiale, cloche baptisée le 5 avril 1605 (il est écrit sur la cloche ” Parrain Jean Quétineau, sieur du Perdriau …”). Vinrent ensuite Jacques Quétineau en 1637, René Sourdeau en 1692, puis un personnage tristement connu sous la Révolution, Louis Grignon, en 1789, dont nous retracerons plus loin la singularité du parcours. Il vendit en viager le Perdriau à ses nièces le 1er Frimaire de l’An XIII (soit le 22 Novembre 1804). Citons encore ensuite parmi quelques propriétaires les plus importants, Michel Dazay de Saint-Cyr de la Lande en 1830, le sieur R. Guyon, Juge de Paix à Saumur en 1885, Aristide Callard en 1922 et enfin Louise Delcaire (demoiselle Callard) en 1946, dont la famille est restée propriétaire du lieu à ce jour. Il ne subsiste de ces temps anciens qu’une tour et un puits, le reste des bâtiments ayant été reconstruit fin XVIIIe et début XIXe. Les initiales B et C sur la grille d’entrée seraient celles d’un des nombreux propriétaires, Belin Chatout, au début du XXe siècle. Le vignoble autour passe aussi pour être l’un des plus anciens de la commune. Pour terminer cette présentation, arrêtons nous quelques instants sur le destin si particulier de Louis Grignon, ancien propriétaire du Perdriau. Né à Louerre le 15 août 1748, d’une bonne famille campagnarde, il s’engage pour 25 ans en tant que militaire au service du Roi. Il deviendra ensuite marchand fermier comme son père, en faisant le commerce de bétail et de viande. Il se retire en 1789 au Puy Notre Dame sur le Domaine du Perdriau qu’il cultive, et devient, à cette époque, l’ami de meneurs révolutionnaires angevins. Il s’engagera alors au service de la République pour lutter contre l’insurrection vendéenne. Nommé Adjudant Général, puis promu dans la confusion, Général de la 5e Brigade des Vétérans, le 8 Brumaire de l’An II (soit le 29 octobre 1793), il sera pris dans l’engrenage de la violence révolutionnaire, et deviendra délibérément un criminel de guerre civile. En effet, il fut Commandant en chef d’une des douze colonnes infernales en 1794. Son épouse Louise Perrine Desportes meurt le 4 mars 1807 au Château le Perdriau, quant à lui, il décèdera à Angoulême, le 24 décembre 1825. (Pour en savoir plus sur la vie de Louis Grignon, lire la trilogie “Le Boucher aux yeux roux” de Pierre Duc aux éditions Edilivre).

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