Situé à 700 mètres d’altitude sur les hauteurs du plateau du Ségala, le village est une commune riche d’Histoire.
Un site prisé depuis longtemps…
La découverte de deux hachettes de silex poli dans les environs de Moyrazès témoigne avec certitude du séjour probable d’une certaine population à l’époque néolithique (- 5000 à – 3000 avant JC) ou à l’époque plus proche de l’âge du bronze (- 1800 à -1100 avant JC).
Plusieurs témoignages de l’époque gallo-romaine ont également été mis à jour : les vestiges de deux voies romaines, la création d’exploitations agricoles ou “villas”. L’une des deux voies relie Rodez à Bordeaux par Cahors, l’autre traverse également le Ségala d’Est en Ouest, reliant également Rodez et Villefranche, mais en passant plus au sud, par Rieupeyroux. Des tronçons encore pavés et des pierres verticales en témoignent par endroits.
D’ailleurs, l’origine de son nom, comme celle de certains des hameaux de la commune, est sans doute gallo-romaine : “Mauriacense”, qui signifierait “domaine de Maurius”.
… qui prend de l’ampleur…
C’est l’époque médiévale qui marque l’essor des lieux. Avec la création des comtés par Charlemagne, Moyrazès devient seigneurie jusqu’en 1218, quand il est cédé à l’évêque de Rodez. Le bourg devient alors résidence d’été des évêques jusqu’à ce qu’ils en confient la gestion à un noble chevalier au XVIe siècle.
Moyrazès servit longtemps d’étape sur la route Rodez-Villefranche. Son dynamisme économique donna lieu à des foires dès le XIVe. De nombreux moulins tournaient sur les ruisseaux des alentours.
… et dont vous pouvez encore deviner l’Histoire aujourd’hui :
En vous baladant dans les rues, vous pourrez vous attarder dans l’église du XVIe siècle, édifice gothique à chœur pentagonal, apercevoir l’ancienne prison seigneuriale, et profiter du chant de l’eau de 2 anciennes fontaines.
Terminez votre parcours par l’oratoire construit sur les hauteurs à l’emplacement d’un ancien moulin à vent. Par temps clair, il est possible de profiter d’un panorama d’exception : Rodez, le Cantal et l’Aubrac, les Palanges, le Lévézou et même les Pyrénées.
Petite anecdote
:
Le docteur Marie-Auguste Foucras, maire de la commune de 1789 à 1904, donna les noms de La Fayette, Ferry, Tunis, Bizerte, Richelieu, Marengo aux hameaux créés lors de son mandat, proposant ainsi à ses administrés un véritable tour du monde et une leçon d’histoire.
Aux environs sur la commune :
> Le château du Cayla, sur son éperon rocheux qui domine l’Aveyron depuis le XIIIe siècle.
> Le pont de Caumencau, datant du XVe siècle, situé en contrebas du château au coeur de la forêt. Aujourd’hui, c’est un point de passage du GR62B.
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