Cette église, dédiée à Saint-Michel, d’origine romane, a été reconstruite sauf le clocher, en 1856. Celui-ci, tour massive, abrite deux cloches. Celle de droite datée de 1949, remplace une ancienne cloche fêlée de 1874. Et celle de droite, de la même époque, plus petite, remplace une fêlée de 1871. Toutes deux ont été fondues par l’atelier Fourcade de Tarbes et ont été financées par souscription paroissiale. Le chrisme de 70 cm de diamètre, de belle facture a été réalisé en 1856, à partir de l’exemple roman préexistant. Il est proche du chrisme de l’église de Viey avec ses arcades représentant les portes du temple de la Jérusalem céleste et de Sers avec ses animaux. Cette église a été inscrite aux Monuments historiques en juillet 1990.
À l’intérieur, superbe retable baroque de l’atelier Soustre d’Asté commandé en 1700 à Jean II. Il présente une architecture à trois niveaux : soubassement, étage principal surmonté d’un attique et à trois travées délimitées par quatre colonnes torses richement décorées. Dans la niche centrale trône un Saint Michel en costume antique, au casque d’or, orné d’une aigrette, et auréolé d’une coquille Saint-Jacques. Il terrasse le dragon comme dans le retable de l’église de Vizos. Il tient d’une main, une épée de feu et de l’autre, une balance. Celle du jugement dernier. Au-dessus, deux anges présentent un blason composé de deux flèches croisées dirigées vers le sol. À l’attique, Dieu le père tend la main, au milieu d’angelots. Il est encadré, à sa droite, par la belle Sainte Marie-Madeleine avec son flacon de parfums avec à ses pieds un crâne, symbole de la mort et, à sa gauche, Sainte Marguerite d’Antioche écrasant de sa croix, le démon tentateur. Des deux côtés des pilastres encadrant Saint Michel, se trouvent Saint Pierre avec sa clé et Saint Paul avec son épée. Les quatre colonnes torses sont décorées chacune, à leur base par la représentation des quatre Évangélistes de gauche à droite : Luc, Jean, Matthieu et Marc.
Sur l’autel, superbe tabernacle, éblouissant avec toute sa dorure. Le panneau de droite est dédié à la Naissance du Jésus et celui de gauche à l’Assomption de Marie. Le tabernacle est dominé par le Christ ressuscité debout sur un dôme à godrons ; dans certaines églises il est remplacé par la croix. La présence de cette dernière, d’après certains érudits, serait peu conforme aux directives du Concile de Trente. Là, le Christ en croix se trouve sur la porte du tabernacle. Il est encadré par des panneaux sculptés recouverts d’une riche dorure. Ils représentent, à gauche, l’Assomption et, à droite, la Nativité. Ces trois éléments, porte et panneaux, sont séparés par des colonnettes torsadées. Il est probable que la date 1730 marquée sur une statue soit celle de la pose de la dorure. Belle croix processionnelle.
L’entrée abrite un bénitier sur pied en calcaire bleu noir.
L’église est fermée, elle peut être ouverte sur demande auprès de la mairie.
Sources : www.patrimoines-lourdes-gavarnie.fr
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