Nous trouvons dans les écrits la présence de l’église Saint Pierre dès 1067. L’église visible aujourd’hui a été construite entre les XIIème et XIIIème siècles sur un remblai aménagé au pied du coteau, la mettant ainsi à l’abri des crues de la Loire.
En 1674, la façade médiévale de l’église s’écroule. La reconstruction est dirigée par l’architecte René II Violette. Comprenant que cet écroulement est du au terrain instable, il consolide les fondations en implantant des pilotis sous 4 colonnes encadrant le porche d’entrée et sous le pilier d’angle sud. Il fit ensuite édifier l’imposante façade classique. On peut y remarquer une inscription latine signifiant “Plus fort après sa chute”. Cette inscription fait référence au relèvement de l’église après l’incident de la façade et au renouveau catholique après la révocation de l’édit de Nantes en 1685. Mais nous pensons aussi à Saint Pierre, qui renie Jésus au moment de son arrestation. En lui pardonnant, Jésus le relève et le charge d’être le premier pasteur de son Église, le premier pape.
La dernière restauration date de 2016. Vous pouvez en retrouver l’histoire dans un film sur You Tube.
En franchissant les portes de l’église, nous passons sous l’orgue qui date de 1805 avec son buffet du XVIIème siècle. On estime toutefois la présence d’un orgue dans l’église dès 1475.
Dans la nef, il suffit de lever les yeux pour découvrir des voûtes fortement bombées de style angevin ou Plantagenêt et apercevoir les corniches à arcatures portées par des modillons à têtes plus ou moins monstrueuses.
Au XVIème, les chapelles latérales sont construites, chacune dans un style propre. La première chapelle sur la droite est dédiée à Sainte Jeanne Delanoue, née à Saumur, baptisée dans cette église en 1666 et qui a œuvré pour les pauvres. La chapelle de gauche est dédiée à Saint Joseph.
Un peu plus loin deux grandes statues encadrent la grande arcade. Nous pouvons reconnaitre Saint Pierre à droite avec la clé du paradis et Saint Paul à gauche avec l’épée de son martyre.
Il ne faut pas passer à côté de la rare et spectaculaire arcade sculptée de style renaissance qui amène sur la statue de Saint Antoine de Padoue portant l’enfant Jésus dans ses bras. A ses pieds on y retrouve les cierges déposés en offrande de prière ou de remerciement.
A partir de 1443, l’église connait un enrichissement de son mobilier et de ses œuvres : le “Noli me Tangere” de Filippo Bellini, les tentures du XVIème siècle retraçant la vie des Saints Florent et Florian ou de Saint Pierre (exposées alternativement de juin à septembre). Nous trouvons aussi des copies d’œuvres célèbres comme La Vierge de l’Immaculée Conception par Louis Gibert d’après Murillo.
Dans le fond du chœur se détache un magnifique vitrail représentant la vie de Saint Pierre. On y voit notamment sa crucifixion la tête en bas, pour ne pas être crucifié comme le Christ. Les stalles du choeur, sièges en bois réservés au clergé, datent de 1474 et 1475. Tant sur les accoudoirs que sur les miséricordes, de surprenantes représentations y sont sculptées. Ces stalles sont classées.
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