L’église Notre-Dame de Liré que vous pouvez admirer aujourd’hui, remonte à la première moitié du XIXe siècle. Elle prend la suite d’un édifice plus ancien, construit entre le Ve et le Xe siècle, époque à laquelle le seigneur Archambaud lui fait adjoindre le prieuré Saint-Martin. Mais l’église se dégrade avec les siècles, et en 1782, le prieuré Saint-Martin refuse de prendre à sa charge les réparations. L’édifice est finalement incendié et détruit pendant les guerres de Vendée, par l’une des tristement célèbres colonnes infernales, celle du général Cordellier, qui traverse Liré en mars 1794, faisant de nombreuses victimes. Les messes et cérémonies religieuses sont alors célébrées dans un pressoir.
Il faut donc un nouveau lieu de culte pour Liré. Sa reconstruction prendra du temps. Elle est repoussée en 1803 à cause de son coût, trop élevé pour la commune, puis en 1811 à cause du décès de l’architecte. En 1824, les travaux sont enfin terminés, mais des malfaçons apparaissent très vite. Dès 1825, le clocher se lézarde, et après un long procès, il est finalement reconstruit en 1829. Le 14 juillet 1829, la première messe est enfin célébrée ! Les premiers fidèles peuvent assister aux offices dans un monument qui se distingue par son style architectural original. En effet, les églises édifiées à la même époque dans la région s’inspirent souvent du style gothique médiéval. Ici, la référence est plutôt l’architecture antique comme en témoignent les frontons triangulaires en façade.
A l’intérieur, le chœur nous attire immédiatement par l’originalité de son mobilier liturgique. Il a été réalisé par Jean Touret, célèbre sculpteur français, né en 1916 et décédé en 2004. Son œuvre, principalement religieuse, allie le bois et les métaux afin d’aboutir à des sculptures parfois monumentales (statues, autels, buffets d’orgue). Son art reste figuratif mais s’approche aussi de l’abstraction. On lui doit notamment l’autel de la cathédrale Notre-Dame à Paris, remplacé après les travaux qui ont suivi l’incendie de 2019. Notons par ailleurs que deux de ses œuvres monumentales, prêtées par l’église Sainte-Jeanne de Chantal, ont été installées au Champ-de-Mars pour la messe célébrée par le pape Jean-Paul II aux Journées mondiales de la jeunesse en 1997.
Jean Touret a créé ici le siège du célébrant et deux autres sièges. Le support du cierge pascal, grand cierge allumé et béni durant la nuit de Pâques signifie la présence vivante du Christ dans l’Église. De chaque côté de l’autel, on peut admirer l’ambon sur lequel on dépose la Parole de Dieu dont les textes seront lus lors des différentes célébrations et un pupitre pour l’animateur de chants.
Les deux vitraux du chœur sont à l’honneur de Notre-Dame, sainte patronne de l’église. L’un représente l’Assomption de Marie, enlevée de la vie terrestre pour entrer dans la vie en Dieu. L’Église fête cet évènement le 15 août. Le second vitrail représente son couronnement. Inséparable de l’Assomption, il est la réponse du Christ à celle dont la vie terrestre a été entièrement un exemple de fidélité et de don. L’Église fête le couronnement de Marie le 22 août, une semaine après l’Assomption.
Vous pouvez continuer maintenant la visite de l’église avec les anecdotes et les énigmes. Notez que l’édifice fait face au musée Joachim Du Bellay, poète né à Liré le 1er mai 1522 et qui a fait l’éloge de la douceur angevine.
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