Église Saint-Aubin des Ponts-de-Cé

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Monuments historiques, Monuments historiques

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4 Passage Saint-Aubin, 49130 Les Ponts-de-Cé

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Histoire

L’église actuelle Saint-Aubin, située sur l’île portant le même nom, remonte au moins au début du XIe siècle. En effet, à l’automne 1003, l’évêque d’Angers Rainaud fait sa dédicace en présence du comte d’Anjou Foulques Nerra, qui part aussitôt après en pèlerinage à Jérusalem. Sa construction résulte de l’initiative de l’abbé Hubert, de l’abbaye bénédictine de Saint-Aubin d’Angers, laquelle exerce sa suzeraineté sur la paroisse depuis un don de Charlemagne en 769.

De cet édifice roman primitif, l’un des premiers exemples angevins d’église rurale à nef unique, seuls le mur sud et deux baies romanes subsistent. Ses dimensions recoupaient celles de la nef actuelle. Plus tard, l’accroissement de la population conduit les paroissiens à entreprendre l’extension du monument à la fin du XVe siècle et au début du XVIe siècle. On ajoute alors un chœur aux voûtes gothiques, surélevé de deux marches, afin d’échapper aux inondations, et de signifier son caractère sacré, le chœur étant la partie la plus sainte de l’édifice, le lieu du sacrifice de la messe, sur l’autel. On ajoute également le bas-côté nord, formant une seconde nef, plus étroite, et se signalant à l’extérieur par un triple pignon.

Le XVIème siècle laisse aussi son empreinte sur le monument par l’édification du clocher, qui est élevé entre 1524 et 1525, et par la construction de trois chapelles au nord-est et au sud, dans lesquelles vous pouvez admirer des peintures représentant le martyr de saint Blaise, évêque en Arménie, ainsi que son donateur représenté agenouillé. Épargnées des saccages, elles ont été restaurées en 1992.

Notons à cet égard que l’édifice renferme d’autres trésors. Les murs de l’église reçoivent ainsi d’autres peintures, comme un portement de croix du XVIe siècle de grandes dimensions (de 6m85 sur 2m80), inspiré, selon la tradition, d’une œuvre poétique disparue du roi René. Admirons aussi les statues de la charité de saint Martin et celle de sainte Barbe, datant du XVIème siècle, ainsi qu’un « Christ aux liens » du XVIIème siècle, représentant Jésus pendant son procès. Enfin, l’autel principal daté de 1735, au fond du chœur, est une œuvre de Pierre-Etienne Surugue, connu pour ses sculptures du buffet d’orgue de la cathédrale d’Angers. Les deux anges portant d’une main une couronne royale ont été ajoutés en 1839.

Si l’église émerveille aujourd’hui le visiteur, il faut cependant rappeler qu’elle connut à plusieurs reprises des heures troublées. Elle est ainsi saccagée par les protestants calvinistes en 1562 et par les Frondeurs en 1652. Plus tard, elle est dévastée et profanée pendant la Révolution et endommagée à la Libération en août 1944. En outre, en 1973, un incendie la ravage, elle ne sera rendue au culte qu’en 1984. 

Malgré ces épreuves, le riche patrimoine de l’église Saint-Aubin, classée monument historique en 1903, exprime la permanence de la foi pour des générations de chrétiens de cette paroisse. Ainsi, trois nouvelles cloches sont baptisées en 1989 tandis que l’orgue est installé en 1992 dans la tribune au-dessus de la porte d’entrée. 

Anecdote

  • La peinture murale représentant le "Portement de la Croix" ou "L’humanité souffrante aidant le Christ à porter sa croix" est une œuvre assez rare de la première moitié du XVIème siècle. Elle a connu une histoire mouvementée : disparition sous un badigeon au milieu du XVIIIème siècle, mise à jour en 1847, badigeonnée à nouveau quarante ans plus tard, remise à jour en 1919, restaurée en 1966 puis après l’incendie de 1973. L’état de conservation médiocre de cette peinture ne permet pas de distinguer les quatre personnes derrière le Christ (le pauvre, le ladre ou lépreux, le laboureur, le prisonnier si l’on suit l’énumération du poème du Roi René), mais ensuite sont disposés, reconnaissables par des signes distinctifs, le mal marié, le pèlerin, la veuve, l’orphelin puis suivent quatre moines répartis de chaque côté de la croix démesurément longue.
  • Énigmes

    Énigme 1

    Dans l'église, où se trouve la poutre sculptée à son extrémité d’un engoulant, c’est-à-dire d’une tête de dragon ou d’un animal extraordinaire, symbolisant le mal qui essaie d’entrer dans l’église par la charpente ? Attention, ne la cherchez pas en levant la tête !

    Au sol, le long du mur à gauche de l'entrée de l’église, dans la nef nord. Les bancs la cache un peu ; )

    Énigme 2

    Combien de fois l’église a-t-elle été partiellement ou entièrement détruite depuis sa construction au XIème siècle ?

    Quatre fois

    Énigme 3

    En quelle année a-t-on fêté le millénaire de cette église ?

    En 2003

    Énigme 4

    Pourquoi les fenêtres du XVème siècle sont appelées de style gothique flamboyant ?

    Parce qu’elles sont en forme de flamme de cierge.

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