Église Saint-Barthélémy

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Monuments historiques

Caractéristiques

Coordonnées

rue de l'Abbaye 49400 Saumur

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Histoire

L’église Saint-Barthélémy est l’un des rares témoignages de l’abbaye bénédictine Saint-Florent-de- Saumur du 11ème siècle, dans laquelle elle était intégrée. C’est un bel exemple d’architecture romane, construite en pierre de tuffeau, pierre calcaire de la région.

Admirez le clocher-porche et la façade nord qui illustrent surtout les restaurations effectuées au 19ème siècle. Au-dessus du portail d’entrée, l’architecte diocésain a repris les éléments traditionnels de l’ornementation romane : décors en losange, figurés fantastiques sculptés. On remarque également la présence de mâchicoulis qui témoignent des travaux de fortification réalisés au début du 15ème siècle par Jean du Bellay.

Entrez, vous vous trouvez dans un petit narthex. Sur votre gauche, se trouve un bénitier en pierre taillée qui était anciennement un chapiteau au 14ème siècle. L’eau bénite qui s’y trouve permet de faire le signe de croix en entrant dans l’église et de rappeler aux fidèles leur propre baptême. Levez les yeux et vous remarquerez la voûte comportant un « oculus », le trou par lequel on monte les cloches dans le clocher.

Franchissez la seconde porte, la simplicité́ des lieux est typique de l’art roman. Le plan de l’église, très simple, comportait à l’origine une nef unique composée de trois travées voûtées en croisées d’ogives aboutissant à un chevet plat.

Avancez jusqu’au chœur, composé de stalles en bois et d’une magnifique voûte en étoile. Les deux vitraux qui s’y trouvent étaient présents dans l’ancienne église abbatiale. Ils se font face et évoquent les miracles opérés par saint Florent. Moine et prêtre, il apporta l’Évangile dans la région de Saumur.

Le vitrail au-dessus du Christ en croix évoque des scènes de la vie de Jésus.

Une nef collatérale a été ajoutée au 19ème siècle. Elle mène au tabernacle qui renferme les hosties consacrées, présence réelle de Jésus Christ, symbolisée par la lumière rouge allumée. C’est un lieu de prière et de silence.

Levez les yeux et admirez deux clefs de voûte qui accueillent des scènes mariales : la Vierge à l’Enfant et le Couronnement de la Vierge.

Les chapiteaux sont sculptés de motifs simples : feuilles d’acanthe ou entrelacs. Remarquez également certains animaux fantastiques, et les têtes couronnées sculptées au-dessus du tabernacle. Admirez le chapiteau du pilier sur la gauche avec une sirène.

Remarquez le reliquaire en bois doré du 16ème siècle, inscrit à l’Inventaire des monuments historiques. Il a longtemps protégé les reliques de saint Florent, qui se trouvent depuis 1883 dans une châsse de bronze et sont visibles à proximité.

Les vitraux en place datent pour la plupart des 19ème et 20ème siècles. Certains d’entre eux ont été offerts par des habitants reconnus de la commune : le vitrail nord consacré à saint Louis de Gonzague et saint Bernard a été réalisé en mémoire des membres de la famille de Bodman, tués pendant la Seconde guerre mondiale ; au sud un saint Etienne, réalisé en 1882 par un maître-verrier angevin, évoque Etienne Bouvet-Ladubay, fondateur de l’une des maisons de vins pétillants de Saint-Hilaire.

Le baptistère joliment sculpté est régulièrement utilisé pour les baptêmes.

Anecdote

  • Les origines : L’église actuelle était à l’origine une chapelle de l’ancienne abbaye dédiée à l’infirmerie, et qui était également destinée aux pèlerins qui venaient prier auprès des reliques de saint Florent, dont les moines étaient dépositaires.
  • Jeanne d’Arc : Jeanne d’Arc est passée ici au printemps 1429, pour prier et rencontrer le duc d’Alençon, et a logé quelques jours à l’hôtellerie qui se trouvait de l’autre côté de la rue.
  • De la Révolution à nos jours : Au moment dé la Révolution Française, le monastère est dissout, et les bâtiments sont vendus comme Biens nationaux. L'église abbatiale est démolie à partir de 1803, les bâtiments conventuels servant de carrière de pierre. De l'église d'origine ne subsistent que le porche (du 13ème siècle) et la crypte que l’on peut voir en contrebas. La chapelle Saint-Barthélémy est sauvée. Elle devient en 1804 l’église paroissiale de la nouvelle commune de Saint-Hilaire - Saint-Florent. L’architecte Charles Joly-Leterme prend en charge vers 1865 les derniers travaux de restauration. Depuis 1973, l’église Saint-Barthélémy est classée monument historique. Depuis 2013 elle est intégrée à la paroisse Sainte-Jeanne-Delanoue.

Énigmes

Énigme 1

Quelle sainte est venue prier dans cette église en 1429 ?

Sainte Jeanne d’Arc

Fille d'humbles paysans de Lorraine elle entendit des voix mystérieuses alors qu'elle n'avait que 13 ans. Saint Michel, Sainte Catherine et Sainte Marguerite, pendant trois ans lui demandèrent de libérer la France et de faire sacrer le roi à Reims. A Chinon, premier prodige, le roi donne une armée à cette bergère de 16 ans, ignorante des lois de la guerre. En huit jours, au début du mois de mai, elle délivre Orléans assiégée depuis sept mois. En juillet, Charles VII est sacré roi à Reims. Après les réussites difficiles, vint le temps des épreuves. Le roi abandonne Jeanne, un an après Orléans, elle est faite prisonnière à Compiègne, livrée aux Anglais, passe un an en prison, courageuse, héroïque dans sa pureté. Sous prétexte qu'elle s'habille en homme, elle est condamnée comme hérétique. Seule lui reste la foi et l'encouragement de ses voix. Elle meurt brûlée vive à 19 ans, à Rouen le 30 mai 1431.

Énigme 2

Quels sont les miracles de saint Florent évoqués sur les vitraux du chœur ?

Il chasse l’énorme serpent qui ravageait Saumur (le serpent est l'image d'un fléau ou d'une épidémie qui frappa la région), et, après avoir ressuscité un enfant, il rend la vue à sa mère.

Énigme 3

Quel ordre religieux avait la garde des reliques de saint Florent au 11ème siècle ?

Il s’agit des Bénédictins. Ce sont des religieux appartenant à l’ordre fondé par l’italien saint Benoît de Nursie, considéré comme le Père du monachisme en Occident. Sa règle monastique, écrite en 529, organise la vie communautaire ainsi que le rythme entre prière et travail manuel pour les moines. « Ora et Labora », ce qui signifie « Prie et travaille » : voilà la devise des bénédictins et bénédictines ! Il y a toujours à notre époque des monastères bénédictins.

Énigme 4

Quelles sont les scènes de la vie de Jésus représentées sur le grand vitrail du chœur ?

De bas en haut : la Cène (dernier repas de Jésus avec ses apôtres qui institue la messe), l’Agonie (au terme d'un combat intérieur, Jésus accepte de faire non pas sa volonté, mais celle de son Père), la Crucifixion (Jésus meurt sur la croix), la Résurrection (elle est le centre de la foi et de l’espérance chrétiennes depuis que le Christ est lui-même revenu à la vie au terme de la Pâque), l’Ascension (la montée de Jésus vers Dieu son Père 40 jours après Pâques), la Pentecôte (le don du Saint-Esprit aux apôtres 50 jours après Pâques)

Médias

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