Église Saint-Blaise et Saint-Nicolas

EGLISE SAINT BLAISE ET SAINT NICOLAS DE LA DAGUENIÈRE

Informations

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Caractéristiques

Coordonnées

44 chemin des champs, La Daguenière, 49800 Loire-Authion

Audioguide

Histoire

De tous temps, les daguenais (habitants de La Daguenière) ont dû composer avec la Loire et s’adapter à ses caprices, tout en bénéficiant de ses riches contributions, tant pour les cultures que pour le transport. Ainsi le paysage du Val s’est modelé au fil des siècles, afin de permettre une cohabitation durable entre le fleuve et ses riverains. Cela s’est traduit par l’élévation de levées, du côté de la Loire (avec l’historique « grande levée ») et de celui de l’Authion. Car le Val d’Authion, marécageux au départ, se trouve entre fleuve et rivière, d’où une permanente recherche d’équilibre entre l’un et l’autre. Une digue sur la rive gauche de l’Authion est construite en 1855 : la levée dite « Napoléon ». En 1974, de puissantes pompes et une station d’exhaure sont installées, afin de permettre une meilleure régulation des cours d’eau, d’assécher les marais restants et d’optimiser l’exploitation agricole.

Le bourg de La Daguenière s’est développé grâce à la construction de la grande levée mais c’est seulement en 1518 que Nicolas Houssemaine et son épouse Raouline Lelièvre fondent sur « La vieille levée » une chapelle, dédiée à Saint-Blaise et Saint-Nicolas et rattachée à la paroisse de Saint-Jean-des -Mauvrets (située sur la rive gauche de la Loire). Cependant, les funérailles et baptêmes sont toujours célébrés outre-Loire, car la Daguenière n’avait ni cimetière, ni fonds baptismaux. C’est en 1688 que les daguenais obtiennent de l’évêque d’Angers un prêtre pour leur paroisse.

Une nouvelle chapelle est édifiée en 1745, non loin de la première : Notre-Dame des Levées. On y célèbre la messe pour la première fois le 17 mai 1745.

L’église actuelle voit le jour entre 1822 et 1829. De style néo-grec, elle est conçue par l’architecte Louis François. Spacieuse mais fragile, elle fera l’objet d’une restauration dès 1847. Elle connaîtra par la suite de nombreux déboires, de la toiture au clocher, sans parler de la voûte, ou même de son horloge.

Sur la façade deux repères rappellent l’inondation de 1856 : l’un est gravé dans le tuffeau, l’autre prend la forme d’une plaque métallique.

Le schiste dont elle est entièrement construite provient des carrières voisines de Trélazé. Elle comporte une nef unique, avec un chœur semi-circulaire, les sacristies formant le transept. Sur les maçonneries enduites se détachent les encadrements de portes en tuffeau. Sept fenêtres furent détruites par un bombardement, en 1944.

Le chœur et l’abside se distinguent par leur voûte à caissons, typiques des décors néo-grecs de la fin du XVIIIème et du début du XIXème siècles.

Le Maître Autel, la partie centrale de la Sainte Table, les deux crédences en marbre noir ainsi que le Christ en bois proviennent du chœur de la chapelle des Ursulines d’Angers, transférés ici lors de la Révolution.

Les reliques de Saint Blaise, obtenues par le curé en 1859, y sont conservées. Évêque, Blaise naquit, vécut et mourut en martyr en Arménie en 316. Il fit d’une caverne sa résidence épiscopale et y guérissait les hommes et les bêtes sauvages. Les pèlerins qui se rendaient à Saint-Jacques de Compostelle, vénéraient saint Blaise.

Anecdote

  • C’est en 1569 que Mgr Arnaud, évêque d’Angers, décide de permette au prêtre délégué à La Daguenière de donner les sacrements du baptême et de l’extrême-onction (sacrement des malades). Le premier cimetière de la commune y est aussi créé. Il va sans dire que le curé de Saint-Jean-des-Mauvrets prit ombrage de cette décision (d’après Michel Bachaud, Chronique de La Daguenière).
  • C’est loin d’être anecdotique mais il y a lieu de penser que la population daguenaise était autrefois plus exposée que d’autres à des nuisances environnementales d’origine naturelle, occasionnant sans doute une mortalité plus élevée qu’ailleurs : « L’administration des sacrements est beaucoup plus fréquente dans ces vallées, que dans tout autre canton de la province, à raison du voisinage des terres marécageuses de l’Authion, d’où s’élèvent des brouillards chargés de vapeurs malsaines, qui joints à ceux de la rivière Loire couvrant une partie de l’année et occasionnent des maladies climatiques » (courrier du curé Desnoyers, également maire de La Daguenière, aux membres du Directoire d’Angers, en date de 1790, cité par Michel Bachaud, dans Chronique de La Daguenière).
  • Victime de nombreuses malfaçons, l’église Saint Blaise et Saint Nicolas n’a pas été épargnée par les outrages du temps, ni par la météo : toiture défectueuse ou en partie arrachée par la tempête (1866), voûte fragile et dégradée exposée aux infiltrations d’eau pluviale, charpente du clocher mal conçue, au point que la première cloche ne peut pas être actionnée aisément… quand elle ne se détache pas et se casse en tombant, comme ce fut ensuite le cas, incident qui se répètera en 1948, sans, Dieu merci, faire de victime ! Un filet de protection a été tendu au-dessus de la nef afin de protéger fidèles et visiteurs d’éventuelles chutes de plâtre, sans toutefois que l’intégrité du bâtiment soit remise en cause.

Énigmes

Énigme 1

Qui était le fils de l’architecte Louis François ?

Il se nommait Jacques-Louis François-Villers ; il était lui-même architecte : il a conçu les églises de La Bohalle, Brain-sur-l’Authion et Saint-Mathurin-sur-Loire.

Énigme 2

Où eut lieu la rupture de la levée, provoquant la grande inondation de 1856 ?

À la Chapelle-Blanche (aujourd’hui La Chapelle-sur-Loire, commune d’Indre-et-Loire). C’est ce qui est mentionné sur la plaque-repère apposée à l’entrée de l’église Saint Blaise Saint Nicolas.

 

Énigme 3

Quelle était la culture emblématique de La Daguenière ?

Le chanvre, que l’on mettait à rouir en bord de Loire, ce qui donnait lieu à une réglementation stricte, à l’image des surfaces agricoles d’épandage aujourd’hui. Le chanvre était ensuite acheminé vers les corderies d’Angers.

Énigme 4

Combien de ports comptait-on sur le territoire de La Daguenière ?

Six.

Aujourd’hui certains sont encore bien visibles, ayant été restaurés (c’est le cas du port à Soyer, où l’on prenait le bac pour rejoindre la rive gauche), et même transformés en lieu de visite ou de détente, tel le port-Maillard.

Médias

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