On estime la présence de premières églises en bois à Chalonnes dès le IVième siècle alors que la France est encore sous occupation romaine. A cette époque, la ville oppose un oppidum romain et un village de gaulois et de druides. Envoyé par l’évêque St Martin de Tours, St Maurille tente d’évangéliser ces peuples. Durant la vie de Saint Maurille, on compte de nombreux miracles comme la légende de René, un jeune garçon qu’il aurait ressuscité. Cependant, le passage des Vikings ne fut pas sans conséquences : tous les monuments de la ville furent détruits. Ce n’est ensuite qu’au XIIième siècle que les moines de l’abbaye St Serge d’Angers arrivèrent et reconstruisirent une des églises qu’ils dédièrent donc à St Maurille. Au moment des Guerres de Religion et des Guerres de Vendée, l’église fut à nouveau brûlée. Elle sera par la suite reconstruite, et au XIXième siècle, elle sera agrandie obligeant l’édifice à s’étendre sur l’abbaye bénédictine. Jusqu’à la Révolution, cette église est considérée comme “ La cathédrale en second “.
A l’intérieur de l’église on peut voir deux chapelles. L’une, à gauche, est dédiée à la Sainte Vierge Marie. Elle date de la fin du 12ième, début du 13ième siècle et est classée comme la statue. Elle illustre la dévotion mariale développée en Anjou grâce à St Maurille. Celui-ci a instauré la fête de la nativité de la Vierge Marie fêtée le 8 septembre, après que celle-ci le lui ait demandé lors d’une apparition à Notre Dame du Marillais en 430.
La deuxième chapelle est plus récente et est dédiée au Sacré- Cœur de Jésus.
En regardant bien, vous verrez l’axe du sanctuaire légèrement décalé symbolisant, dit-on, la tête penchée du Christ en croix.
Cette église se distingue aussi par ses vitraux contemporains. Du jaune au bleu, les couleurs évoluent, nous guidant vers l’autel, endroit le plus important où est célébré l’Eucharistie. Les vitraux centraux, vifs et dominés par le rouge du “buisson ardent”, symbolisent la rencontre divine. À la fin de la visite, au-dessus de la porte, un vitrail nous dirige vers l’extérieur, rappelant le message divin et la mission chrétienne. En effet, le motif du poisson, premier symbole chrétien, nous invite à devenir “pêcheurs d’hommes”.
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