L’église d’Aubigné dont la construction s’échelonne du XIIIe au XIVe siècle est avec le château, le monument le plus ancien du village encore visible. Depuis l’extérieur, son architecture romane simple et imposante impressionne le visiteur. A l’intérieur, on peut admirer dans les bras du transept des voûtes de style gothique angevin caractérisées par un profil bombé rappelant des coupoles. Notons qu’au Moyen Âge, les murs du chœur et du transept étaient décorés de peintures murales dont une partie a été révélée en 2008.
L’église d’Aubigné est aussi remarquable pour les peintures murales en trompe-l’oeil du 18e siècle qu’elle abrite dans le transept et le chœur. L’artiste n’a pas signé son œuvre mais elle a pu être attribuée à Pauolo Baronni, peintre italien né à Plaisance dont la présence est attestée à Angers entre 1750 et 1771. Il a décoré plusieurs églises dans la région et jouissait d’une certaine renommée. Cependant, les peintures d’Aubigné sont exceptionnelles car elles sont à ce jour les seules encore visibles dans leur intégralité. Pauolo Baronni a multiplié sur les murs du chœur et les voûtes des bras du transept, les effets d’illusion. Les murs paraissent couverts de marbres veinés roses et bruns, des fausses portes encadrent les retables des transepts, les voûtes gothiques ouvrent sur le ciel et une file de colonnes semble prolonger le mur du chœur.
Notons qu’à proximité de l’église, sous l’actuelle place, ont été mises au jour en 2008 une vingtaine d’inhumations. Elles remontaient au Xe et XIe siècles et constituaient les derniers vestiges du cimetière médiéval détruit à l’époque moderne.
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