Au milieu du XIIe siècle, au cœur du Moyen Âge, il y avait à Montlhéry deux églises. La première, l’église Saint-Pierre, est construite au XIe siècle par le seigneur de Montlhéry, Guy Ier, dans l’enceinte du château, au moment où celui-ci est agrandi. La seconde, d’abord connue comme l’église Notre-Dame, que vous pouvez admirer, est élevée plus tard, au milieu du XIIe siècle. Elle sert d’abord comme chapelle de l’Hôtel-Dieu, sous le règne de Louis VII, son fondateur. Mais elle reçoit aussi tous les fidèles qui ne montent pas à l’église du château.
A la fin du XIIIe siècle, face à l’afflux des habitants, l’église est reconstruite et agrandie. Le chœur et une partie du bas-côté Nord datent de cette période. En 1480, elle devient la tête d’une paroisse, placée sous le vocable de la Sainte-Trinité. Le bourg s’est en effet agrandi et s’étend désormais vers la place du marché et vers la route de Paris. Au XVIIe siècle, la nef et le clocher sont reconstruits, et au début du siècle suivant, on édifie la chapelle où se trouvent les fonts baptismaux. A cette époque, l’autre église du village, l’église Saint-Pierre, ne sert plus qu’à un petit nombre de fidèles. Ils sont réunis à la paroisse de la Sainte-Trinité en 1739 et la vieille église du château finit par s’écrouler. Plus tard, la façade de l’église de la Sainte-Trinité est largement restaurée en 1880, avec la mise en place de portails sculptés, imitant le style du XIIIe siècle. La restauration est financée par Madame Saintin, bienfaitrice de l’église.
Dans une ruelle adjacente, vous pouvez apercevoir le porche de l’Hôtel-Dieu de Montlhéry. Cette institution est fondée en 1149, par le roi de France Louis VII, à son retour de croisades. Elle est connue alors sous le nom de léproserie de Saint-Pierre. Établie sur la route d’Orléans empruntée par les pèlerins de Saint-Jacques, c’est d’abord un lieu d’accueil destiné à héberger les voyageurs et les passants. L’Hôtel-Dieu reçoit aussi des malades et dispose d’une école pour les orphelins de la ville. Jusqu’à la Révolution française, il est desservi par les Sœurs de la Charité. Il passe plus tard aux mains de laïcs pour être transformé en 1950 en maison de retraite . Les bâtiments d’origine ont totalement disparu, sauf un petit portail, restauré en 2010, surmonté d’un gâble (fronton triangulaire sculpté), qui s’ouvre sur le flanc nord de l’église. En dépit des mutilations, on aperçoit encore quelques sculptures. Vous pouvez notamment admirer deux masques personnifiant la fièvre et le mal des ardents. Le bâtiment est inscrit sur la liste des monuments historiques en 1926.
En suivant le parcours, vous arrivez à l’angle de la Grande rue, de la rue Saintin et de la rue Notre-Dame. Cette dernière s’appelait au Moyen Âge la rue aux piliers. Elle devait son nom à une grande maison d’habitation élevée sur trois piliers de pierre, attestée en 1352. Des décisions de justice y étaient prononcées.
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