Chapelle Sainte Suzanne

Le prieuré Sainte-Suzanne se dresse au milieu d’un cadre calme dans le hameau éponyme situé à 6 km du centre des Baux-de-Breteuil.
Selon la légende, la Sainte Vierge serait apparue aux chrétiens dans le désert spirituel de Sainte-Suzanne, leur…

Le prieuré Sainte-Suzanne se dresse au milieu d’un cadre calme dans le hameau éponyme situé à 6 km du centre des Baux-de-Breteuil.
Selon la légende, la Sainte Vierge serait apparue aux chrétiens dans le désert spirituel de Sainte-Suzanne, leur demandant de fonder le lieu situé à quelques kilomètres du centre des Baux-de-Breteuil. Saint-Melain, évêque de Rennes, mort vers 533, aurait été le premier fondateur de l’ermitage du Désert dans la forêt de Breteuil. On l’appelait aussi Notre-Dame-du-Lesme.
Plus tard, un dénommé Hugues y fit bâtir une église en 1125. Le prieuré a abrité une communauté d’ermites au début du XIIe siècle. Les ermites du Désert, n’ayant pas une règle fixe, ne purent se soutenir et le prieuré devint membre de l’abbaye de Lyre. Des moines bénédictins occupent alors les lieux jusqu’au XVIIe siècle, avant que le prieuré ne soit vendu à la Révolution comme bien national. En 1794, la famille Levacher d’Urclé achète la chapelle et le prieuré à la République française, les sauvant ainsi de la destruction. La restauration de la chapelle se terminera en 1865 avec Paul-Louis Félix Levacher d’Urclé et Madame de Bonald, sa fille, et un mausolée funéraire sera créé pour les membres de la famille.
Sainte Suzanne a été honorée au prieuré du Désert à cause d’une partie de ses reliques qu’on y conserve en une châsse dorée et un bras aussi doré. C’est pourquoi on s’est habitué à lui donner le nom de chapelle ou prieuré de Sainte-Suzanne. Les pèlerins venaient en masse jusque dans les années 1960.
La chapelle devient la propriété de la famille Houtart en 1945. L’association Sainte-Suzanne est créée en 2015 pour restaurer et rénover le bâti ancien de ce lieu chargé d’histoire.
La chapelle renferme un ensemble de mosaïques remarquables attribuées à Charles Lameire. Le musée d’Orsay possède des parties de cette grande composition.
La crypte servait de cave et de cidre à vin pour les moines. Une source y est également présente.
Un four à pain fut construit en 1864 pour alimenter une ferme voisine. Il est restauré en 2015.
Des visites guidées de la chapelle et de la crypte sont proposées toute l’année sur rendez-vous.