Au IVème siècle, saint Florent, ancien soldat romain converti au christianisme, vient s’établir sur le Mont-Glonne (promontoire sur lequel vous vous trouvez), sur les conseils de son ami, saint Martin, évêque de Tours (et ancien soldat romain). Il y construit un petit oratoire, souhaitant évangéliser la région et, au fil du temps, une petite communauté se forme autour de lui.
Au VIIème siècle, des moines bénédictins connaissant la notoriété de saint Florent, viennent sur le Mont-Glonne pour y construire une abbaye. Cette abbaye prospère, se développe, rayonne dans toute la région et compte, à une certaine période, jusqu’à une centaine de moines. En 1789, lors de la Révolution, les moines ne voulant pas se soumettre à la Constitution civile du clergé sont contraints d’abandonner leur abbaye et fuient en emportant une grande partie des reliques de saint Florent. Suite à cette période douloureuse, les moines ne sont jamais revenus.
La maquette qui se trouve sur votre gauche, dès l’entrée dans l’abbatiale, vous donne un aperçu précis de cette abbaye construite par les moines bénédictins et restaurée un certain nombre de fois, tant il y a eu de conflits au cours des siècles, comme la venue des Vikings (des années 850 à 950) ou les guerres de Religion.
L’abbaye, telle que nous la voyons aujourd’hui, ressemble beaucoup à celle du XVIIème siècle. L’abbatiale constitue le lieu de culte des moines et en fait donc partie intégrante. En remontant la nef et en vous retournant, vous voyez au-dessus du portail d’entrée, des vitraux avec l’inscription « Carolus Magnus » (Charlemagne). Ces vitraux représentent des scènes de restauration de l’abbaye financée justement par Charlemagne, après des dommages causés par ses batailles contre les Bretons (le duché de Bretagne, indépendant, s’étendait jusqu’à la Loire, juste en face du Mont-Glonne).
Puis, au milieu de la nef, sur votre droite, en face de l’autel de la Sainte Vierge, se trouve l’autel de saint Joseph. Cet autel figure une scène très rarement représentée. En effet, il s’agit de la mort de Joseph, entouré de Marie et de Jésus.
Un peu plus haut, sur votre gauche, se trouve le véritable tombeau de Bonchamps, général de l’Armée Vendéenne pendant les guerres de Vendée de 1793, si meurtrières. Bonchamps, mourant, fait preuve de sa grande clémence en graciant les 5000 prisonniers républicains qui étaient enfermés dans l’abbaye.
En admirant le chœur de l’abbatiale, vous remarquerez qu’il est surélevé, qu’il surplombe la nef, alors que généralement, le chœur est séparé de la nef par une série de 3 marches (chiffre biblique). Cette particularité remonte à la dernière restauration de l’abbatiale qui date de 1890. Les architectes procédant à ces travaux découvrent un escalier (comblé par les moines lors de leur fuite, à la Révolution) qui descend dans une crypte très basse de plafond, sans fenêtres sur l’extérieur, et renfermant le reste des reliques de saint Florent, laissées par les moines. Les architectes font le choix de surélever cette crypte pour marquer leur respect de ces reliques, pour la valoriser et permettre de faire rentrer la lumière par des vitraux.
Dans le chœur, sur votre gauche, les 3 premières travées de vitraux représentent des scènes des guerres de Vendée tandis qu’au fond, à gauche, des vitraux évoquent saint Martin (dont une visite de saint Florent à ce personnage).
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