Château de la Tourlandry

Le domaine du château de la Tourlandry conserve les traces de l’histoire du territoire, du Haut Moyen Âge jusqu’à nos jours, en passant par le Second Empire et les visites de l’Empereur Napoléon III.

Le tout premier document écrit évoquant le site daterait du règne de Clovis (481-511). Vers l’an 493, un puissant personnage appelé « Landry » aurait investi ce lieu sur le toit de l’Anjou, proche de son point culminant de 216 mètres. Au XIIe siècle, on édifie une tour de guet qui donne son nom au village. L’édifice est entouré de douves, encore visibles et mises en eaux aujourd’hui.

Plus tard, à la fin du XIVe siècle, le seigneur Geoffroi de la Tour-Landry fait parler de son domaine. En effet, il publie un ouvrage intitulé « L’enseignement de mes filles » qui devient un véritable succès en Europe, notamment en Angleterre. Au XVe siècle, le château est transformé, sa fonction résidentielle prend le pas sur sa fonction défensive. Les « communs » datent également de cette époque. Ils permettaient de loger les familles travaillant sur les terres du domaine et abritaient les anciennes écuries.

A la veille de la Révolution, le domaine du château est prospère. Début 1793, les hommes de la Tourlandry s’enrôlent en grand nombre dans l’armée vendéenne. Ils sont placés sous le commandement du premier généralissime de l’armée Vendéenne, Jacques Cathelineau, dont la statue vous accueille sous les voûtes de l’entrée du château. Début 1794, les colonnes infernales de Turreau mettent le village à feu et à sang. La famille De la Haye Montbault, propriétaire depuis le début du XVIIIe siècle, retrouve son domaine en ruines.

Dans les années 1850, monsieur Emile Fourchy et sa femme Marie-Zoé, deviennent les nouveaux propriétaires du château. Entre 1854 et 1856, ils édifient une maison noble au style urbain du Second Empire, aujourd’hui restaurée. La célébrité du château tient alors aux relations amicales de Napoléon III avec madame Fourchy, matérialisées par la présence de trois séquoias offerts par l’Empereur. Il offre également à madame Fourchy un grand tableau : une copie d’un triptyque, exposé au Louvre, de Lorenzo di Credi représentant la vierge présentant l’enfant Jésus à St Julien et à St Nicolas. Ce tableau porte encore la mention « don de Napoléon III au château de La Tourlandry ». Après la mort de madame Fourchy en 1899, ses héritiers ont mis le château et son domaine en vente.

Trois propriétaires se sont succédé entre 1899 et les années 2010 : Pierre-Ernest Jouin, la famille Allereau et la famille Fuseau. Les propriétaires actuels sont tombés sous le charme du monument en dépit de l’abandon total dont il faisait l’objet en 2016. Leur objectif est de sortir le site et ses 3 hectares de parcs et jardins de la désuétude et d’ouvrir ses portes au public pour qu’il perdure dans le temps.