Dédiée à saint Aubin, l’ancienne église du village datait du XVIième siècle. En effet, sur la porte ouest sont gravés le début d’un psaume « Introibo » et une date : 1582. D’après l’abbé Coudrin, c’était un bâtiment composé d’absides “à pans coupés, de deux transepts avec des chapelles Renaissance et d’un plafond en voûte de bois”. Le clocher ressemblait à “une tour carrée couverte d’ardoises à l’intérieur, à droite de l’autel, une petite chapelle ouverte d’une arcade permettait aux châtelains de la Guerche de suivre l’office en toute discrétion”, c’est aujourd’hui la sacristie. Une statue en terre cuite de la vierge des Miséricordes, datant de XVIIième siècle, sculptée par Biardeau, était disposée sur l’autel du transept. Les révolutionnaires l’avaient affublée d’un bonnet phrygien pour en faire le symbole de leur déesse Raison mais elle a survécu à cette période et se trouve aujourd’hui à la collégiale Saint-Martin, une copie la remplace.
De l’ancienne église subsiste principalement le porche sculpté du XVIième siècle, dont les vantaux du portail en bois sont inscrits aux monuments historiques. Des éléments des XVIIième et XVIllième siècles ont été conservés, tels le bénitier, le maître-autel et son retable ou la vasque des fonts baptismaux. Les travaux ont permis de retrouver une statue en tuffeau de l’évêque saint Aubin. Il semblerait qu’elle ait été achetée par le curé Boutigny lors de son retour d’exil d’Espagne en 1809. La pierre tombale de René de la Jumellière, inhumé dans l’église en 1519 et mise à jour lors des fouilles, est visible maintenant sous le clocher.
Texte réalisé à partir des notes de Jean Jacques Chiron.
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