Église Saint-Aubin de Turquant

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Monuments historiques, Monuments historiques

Caractéristiques

Coordonnées

53 rue de la Mairie 49730 Turquant

Histoire

Construite en centre bourg à l’emplacement d’un édifice antérieur datant du XIIème siècle, l’église de Turquant n’en conserve que peu d’éléments, hormis la partie basse du porche occidental et quelques pièces de fondation des murs nord. Telle que nous la connaissons aujourd’hui, l’église date des XVème et XVIème siècles. Ses murs sont faits d’un beau tuffeau blond du saumurois, dont Turquant était producteur, et sa couverture d’ardoises de Trélazé. Elle est dédiée à saint Aubin, évêque d’Angers, dont la charité était sans bornes pour les malheureux, pour les prisonniers, pour les malades et pour les pauvres. L’église connut bien des vicissitudes avec des inondations régulières subies par l’assaut des flots de la Loire.

On pénètre dans l’église par deux portes ouvertes dans la façade sud au XVème et XVIIème siècles, abritées sous un porche en charpente qui a dû être reconstruit au XVIIIème siècle. En entrant dans ce lieu, le visiteur est impressionné par l’ampleur et la luminosité de l’édifice. L’église comprend une nef de trois travées ornées de six élégantes fenêtres à meneaux avec abside de forme pentagonale. L’ancienne voûte en pierre, écrasée par la chute des parties hautes du clocher, a été remplacée par un plafond en bois.

A l’intérieur, nous pouvons admirer deux hauts-reliefs. L’un montre « La crucifixion de Jésus au calvaire » où l’on voit, faisant face au prieur de Saint-Jean de l’Habit, Jeanne de Bourbon (1608-1670) fille du roi Henri IV, abbesse de Fontevraud. Le second montre la descente de croix. Ces deux hauts-reliefs ont été classés mobilier historique le 6 décembre 1930. A gauche dans la nef, se trouve un grand Christ en bois sculpté du XVIIIème siècle. Sur le mur nord, on peut admirer un tableau du XVIIIème siècle représentant l’Assomption de la Vierge Marie, qui, au terme de sa vie terrestre, fut élevée en son corps et en son âme à la gloire du ciel. Ce tableau a été classé le 15 février 1988.

Restaurée depuis les années 2000, l’église Saint-Aubin est une fierté pour la commune. Elle est comme « un bateau sur la Loire » avec ses magnifiques vitraux fabriqués par fusion du verre et thermoformage. Le vitrail central symbolise à la fois la lumière de Dieu et celle du fleuve. Les 8 autres vitraux constituent une longue promenade panoramique baignée dans la foi et dans l’univers ligérien avec saint Aubin, saint Vincent (saint patron des vignerons et des meuniers), les saints évangélisateurs de la région, saint Martin, saint Florent et saint Maurille. Un autre vitrail évoque les gabares, un autre enfin symbolise le baptême.

L’autel majeur et les deux autres autels latéraux ont été refaits en tuffeau ainsi que les fonts baptismaux, décorés de feuilles d’acanthe et de têtes d’anges. L’autel majeur montre au centre l’agneau pascal reposant sur le livre des sept sceaux, le chiffre sept désignant la plénitude et la perfection ; et aux cornes, ou angles, deux sculptures : à gauche, un calice et un ostensoir, à droite, une croix et un chandelier.

L’église Saint-Aubin a été classée monument historique le 25 juin 1967 et a été labellisée « Église accueillante en Anjou ».

Anecdote

  • Il apparait dans les livres tenus soigneusement par les desservants successifs que le 25 janvier 1770, il y a eu une inondation telle que personne n’en avait vu de pareille : « L’eau passait par-dessus les murs du jardin du presbytère et le 28 novembre de cette même année l’inondation a été extraordinaire. Elle couvrait de plus de 7 pouces les murs du côté du pré, elle est montée de plus d’un pouce dans le chœur de l’église »
  • Pendant la guerre de 1939 à 1945, le curé Goisnard réussit jusqu’à la libération à pianoter des informations à destination de Londres sur sa radio installée au plus haut du clocher, ceci à la barbe des soldats de la Wehrmacht qui casernait en face, au château de la Fessardière.
  • L’église ayant subi les affres du temps, son état général s’était sérieusement détérioré. Son accès fut interdit en décembre1998 et ce pendant 2 années. La restauration de l’église et de son clocher s’imposait ce qui fut fait dans les années 2000.

Énigmes

Énigme 1

Où pouvait-on lire l’heure sur les murs de cette église ?

Sur les deux cadrans solaires sculptés sur la façade extérieure de l’église.

Énigme 2

Pourquoi cette église a-t-elle subie de nombreuses inondations ?

L’église Saint-Aubin a été construite dans une situation délicate par rapport à la Loire dont les eaux venaient jusqu’au pied du coteau. Ce n’est qu’à la construction de la route nationale en 1819 que le pays fut mis à l’abri des inondations qui se feront alors plus rares.

Énigme 3

Que représente l’ancre de bateau que l’on peut voir dans le petit vitrail de l’opuscule ?

L’ancre de bateau représente le départ de François Nau, enfant du pays qui embarqua sur le Saint-Jean-Baptiste pour aller en Nouvelle France. François Nau a été baptisé dans cette église en janvier 1646. On compte à ce jour 18000 descendants de famille Nau en Amérique du Nord.

Énigme 4

Pourquoi deux prénoms sont-ils inscrits derrière la Croix du Christ ?

Autrefois le château de la Fessardière était un centre pénitencier. Deux prisonniers ont restauré la croix et y ont inscrits leurs prénoms.

Médias

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