Si vous sillonnez les routes du Thoureil, vous découvrirez de nombreuses vestiges témoignant de la présence de l’homme depuis le néolithique.
C’est à partir du Vème siècle que le christianisme s’installe dans nos campagnes. L’abbaye de Saint Maur, fondée au VIème siècle et située à 3km en descendant la Loire a très probablement favorisé la christianisation. En 1040, lorsque le seigneur Urson donne le bourg du Thoureil à l’abbaye Saint Nicolas d’Angers, l’église est construite sur une terrasse en bord de rive de la Loire, à l’abri des crues connues.
Au milieu du XIIème siècle, sous l’impulsion des moines de Cunault, l’église Saint Genulf est reconstruite et agrandie. Le clocher de plan barlong, correspondant à un rectangle allongé, est alors construit en décalé coté Loire.
Mais à partir du XIIIème siècle, la construction de la levée de la Loire, fait monter le niveau de la rivière et accentue les crues sur cette rive. L’église, régulièrement envahie par les eaux, se délabre. Au XVIIème siècle elle est désaffectée puis totalement abandonnée en 1781.
En 1807, Charlotte Paulmier fait un don conséquent pour réhabiliter l’église qui reprend ses fonctions en 1864. A la même époque est construit le quai, qui protège l’église de l’envahissement de l’eau en période de crue.
Le 16 décembre 1899, « vers 3 heures du soir, nous dit l’abbé Quénion, dans la revue « la semaine religieuse » une épaisse fumée s’échappant par toute la toiture annonçait aux habitants du Thoureil que leur église était en feu. Quelques personnes purent néanmoins pénétrer à l’intérieur de l’édifice, arriver jusqu’au clocher, et faire entendre un appel désespéré. La population avertie accourut en foule et les secours promptement organisés permirent en peu de temps d’arrêter les progrès de l’incendie. Mais quel désolant spectacle… ». L’abbé fit appel au don le 8 février 1900, ce qui permit sa reconstruction rapide.
Suite à l’incendie, les vitraux avaient été reconstruit en verre simple. Le 8 juin 2022 de nouveaux vitraux prennent place, signés Tahar Ben Jelloun : « Mon but était de faire entrer la lumière en ce lieu où doit régner la paix « . En huit mois, ils sont fabriqués par le maitre verrier Philippe Brissy : « J’avais, si on peut dire, double tâche sur ce chantier : le respect de l’artiste et le respect du lieu. Mais quand j’ai vu les cartons de Tahar, c’était parti, j’ai immédiatement commencé à penser les techniques qu’il faudrait utiliser. Méthode traditionnelle, fusion de verres, thermoformage… Sans oublier des coupes très complexes et une bonne dose de bon stress. »
La paroisse fait ensuite appel à une artiste locale Raphaële Portier pour créer un nouveau chemin de croix. L’artiste peintre a recherché l’harmonie avec les vitraux de Tahar Ben Jelloun. Après deux ans de travail, les 14 stations sont installées en 2021. L’année suivante, Raphaële créé une quinzième toile, « la Résurrection ». Elle est située à gauche, tournée vers l’autel.
Nous remercions la revue « Le Passeur » pour son aide et ses écrits que vous pouvez lire au café, « Au Coin du Fleuve », juste à côté.
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