Église Saint-Pierre de Montsoreau

église saint pierre de Montsoreau

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Monuments historiques, Monuments historiques

Caractéristiques

Coordonnées

49730 Montsoreau

Histoire

Le choix du nom de l’église Saint-Pierre-de-Rest n’est pas un hasard. Rest était un port. Pierre était pêcheur, installé à Capharnaüm au bord du lac de Tibériade au nord d’Israël. Il laissa ses filets pour suivre Jésus. Et c’est lui que Jésus choisira pour être le premier pasteur de son Église, le premier pape.

Rest, selon l’étymologie latine, désigne les filets de pêche. Au Moyen-âge et pendant l’Ancien Régime, le port de Rest comptait de nombreux pécheurs et était animé par une navigation fluviale intense sur la Loire. On y effectuait l’embarquement des denrées de l’arrière pays, grains et vins en particulier. Avec celui de Candes, c’était aussi le port qui desservait l’Abbaye de Fontevraud.

L’église a été construite à partir du XIIIe siècle dans l’ancien lit majeur de la Loire. Elle prend la forme d’une croix latine, l’abside et les deux chapelles rectangulaires sont les parties les plus anciennes. Les voûtes sont de style Plantagenet, style d’architecture caractérisé par ses voûtes bombées.

En raison d’un sol meuble, au carrefour des vallées inondables de la Loire et de l’Arceau, elle a présenté assez tôt des signes de fragilité structurelle. Elle connut ainsi des restaurations entre le XVe et le XVIIIe siècle, démontrant le désir des habitants de la conserver. Le chœur fut repris et consolidé. Au début du XIVe siècle une travée est ajoutée au transept, qui permettra la construction du clocher. La nef, partie réservée à l’assemblée, a été reconstruite en 1787. Mais de nouveaux travaux commencent en 1863 pour protéger l’église. Notons d’ailleurs que lors de l’inondation de 1866, les eaux de la Loire pénètrent à nouveau dans la nef ! A la suite de ces travaux, de nouvelles verrières sont offertes par des donateurs, et notamment, le maire de la commune, Mr Bruneau, et sa femme. Elles commémorent notamment des membres défunts de la famille, avec la représentation de leurs saints patrons. Ces verrières narratives composées imitent des productions du XIIIe siècle. Elles se répondent l’une à l’autre et évoquent, la vie de saint Joseph et celle de la Vierge Marie. La verrière centrale est consacrée au Christ ressuscité, montrant de sa main gauche son Cœur qui flamboie en sa poitrine et illumine. Une inscription souligne ce geste : « Voici ce cœur qui a tant aimé les hommes ». Notons qu’au début des années 1960, un petit vitrail en dalles de verre, travaillées par écaillage et assemblées par réseau de ciment, a été réalisé par le père Alain Cléry, prêtre et vitrailliste de formation. Il est orné des armes de Montsoreau.

Outre les verrières, vous pouvez admirer les stalles en bois de la fin du XVe siècle, disposées dans le chœur, et qui proviennent de l’Abbaye de Fontevraud. Notez par ailleurs la présence, tout au long de la nef, de stations d’un chemin de croix remarquable dont l’origine est inconnue. Les visages sont fins, les personnages très expressifs, les couleurs recherchées et harmonieuses. Cela en fait une belle source de méditation de la Passion du Christ qui retrace les dernières heures de Jésus avant sa crucifixion. Près de l’entrée, une cuve monolithique de pierre dure et de facture médiévale constitue des fonts baptismaux.

 

Anecdote

  • L'église accueillait une très belle Crucifixion de la première moitié du XVIe siècle, provenant de la dispersion du mobilier de l'abbaye de Fontevraud ; volée en 1970, retrouvée en 1974 et restituée à la commune de Montsoreau en 1975, elle fut ensuite déposée à l'abbaye de Fontevraud et remplacée ici par une copie.
  • Au milieu du XIXe siècle, l'état général de l'église est préoccupant. Il est probable que les crues de 1843 et de 1856 contribuèrent à cette dégradation. L'église est dans un tel état d'insalubrité, du fait de l'humidité, que l'évêque ordonne l'abandon de la cure après que deux prêtres en soient tombés malades et qu'un troisième y ait perdu la santé au point d'être « obligé d'aller deux ans de suite aux eaux thermales » n'ayant pu « échapper qu'à grand-peine à une maladie terrible ».
  • Énigmes

    Énigme 1

    Que voyez-vous sur la porte du confessionnal qui se rapporte aux pécheurs ou aux bateliers ?

    Rest était un port : sur la porte du confessionnel est sculptée une ancre de marine, l'ancre qui stabilise le bateau. L'ancre est un symbole d’espérance chez les chrétiens.

    Dans la lettre aux Hébreux, Paul écrit à propos de l’Espérance : « Cette Espérance, nous la possédons comme une ancre de l`âme, sûre et solide ». Elle rappelle la confiance inébranlable et la stabilité dans la foi en toute circonstance.

    Énigme 2

    Les vitraux de sainte Jeanne d'Arc, sainte Thérèse et sainte Marguerite ont un point commun, lequel ?

    Ils sont articulés autour d'une thématique commémorative. Le vitrail de Jeanne d'Arc fut offert en souvenir de la nièce des donateurs, Jeanne Rétif, morte le 2 janvier 1887.  Les traits de Jeanne d'Arc ont pris ceux de la jeune fille.

    Les deux autres vitraux représentent les saintes patronnes de la fille et de la petite-fille du couple de donateurs, respectivement Marguerite et Thérèse Dumény, toutes deux décédées en 1878.

    Énigme 3

    L'Abbé Cléry a laissé une trace sur le mur, près des fonts baptismaux en pierre dure. Saurez-vous la déchiffrer ?

    L'abbé Cléry y a dessiné une croix bleue sur laquelle il est inscrit en latin "Sicut in die" qui se traduit par "En ce jour même". C'est ici, dans l'église du village de son d'enfance, qu'il a pris la décision de consacrer sa vie à Dieu et de devenir prêtre.

    Énigme 4

    Retrouvez la station du chemin de croix qui parle de Simon. Qu'a-t-il fait ?

    Simon fut réquisitionné par les soldats romains pour aider Jésus à porter sa croix sur le chemin de sa crucifixion.

    Dans l'évangile selon saint Luc, nous trouvons écrit : "Comme ils l’emmenaient, ils prirent un certain Simon de Cyrène, qui revenait des champs, et ils le chargèrent de la croix pour qu’il la porte derrière Jésus."

    C'est un appel à devenir des Simon les uns pour les autres.

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