Sous le règne de Philippe Auguste (de 1180 à 1223), lors de la réorganisation administrative du Royaume, Montlhéry devient le siège d’une prévôté. Il s’agit d’une unité administrative permettant de gérer les biens revenant au Royaume, notamment les impôts. La juridiction de la prévôté de Montlhéry englobe alors une centaine de paroisses, et cent trente fiefs, sur un territoire s’étendant d’Athis-Mons à Lardy, de la Ferté-Alais à Limours, d’Arpajon à Angervilliers, soit l’étendue de la moitié du département de l’Essonne.
Le bâtiment que vous pouvez admirer est construit au XIIIe siècle, et abrite justement la prévôté. Il est situé à mi-distance de la porte Baudry et de l’église paroissiale, derrière l’immeuble du prévôt. Au Moyen Âge, cet édifice abrite les services administratifs du prévôt, l’agent du roi chargé d’administrer et de percevoir les taxes. Il sert également à rendre la justice, jusqu’à la Révolution française. La salle de l’auditoire est alors tendue aux armes de France. Au-dessus du siège du prévôt, on lit cette devise qui est encore celle de Montlhéry : “Qu’il te souvienne qu’il a Dieu pour témoin”. Cette salle n’existe plus malheureusement. A l’époque, les contrevenants à cette justice peuvent être emprisonnés, en attendant leur jugement, dans des geôles. Notons qu’en 1659, le prévôt, François de Dinan, fait restaurer ces geôles et l’auditoire (la salle des plaidoiries).
Tour à tour mairie, école, perception, elle est maintenant la maison du Patrimoine, lieu culturel de conservation, valorisation et de diffusion du patrimoine montlhérien, et point d’informations touristiques. Le bâtiment est inscrit à l’inventaire des Monuments historiques depuis le 5 février 1937.
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